Une nouvelle convention internationale est nécessaire pour faire cesser les trafics d'organes humains et de cellules, protéger les victimes et punir les infractions, recommande une étude réalisée par le Conseil de l'Europe et des Nations Unies. Les auteurs de l’étude insistent en préalable sur la « confusion fréquente », parmi les juristes et les scientifiques, entre la traite des êtres humains aux fins de prélèvement d’organes et le trafic d’organes, qui appellent, selon eux, des solutions différentes.
Le trafic d’organes, de tissus et de cellules (OTC) prend souvent la forme de « tourisme de transplantation », qui consiste pour les receveurs à aller acquérir des organes dans les pays où les mesures de protection des donneurs vivants n’existent pas ou ne sont pas appliquées. Même si les auteurs (Américains, Autrichiens et Espagnols) regrettent qu’un grand nombre de cas ne soient pas recensés, ils estiment que de 5 à 10 % des greffes de reins effectuées chaque année sont permises par le trafic. Ils préconisent que toute législation sur la transplantation d’organes repose sur « l’interdiction d’un bénéfice financier au moyen du corps humain » et que le don d’organe doit être encouragé afin « d’augmenter le nombre d’organes disponibles, en privilégiant le don post-mortem ». Ils estiment enfin nécessaire de collecter des données fiables et ventilées par sexe sur le trafic, afin de déterminer si le problème touche inégalement les femmes et les hommes.
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