PLUS QUE les « épisodes de pollution », c’est surtout la pollution chronique qui a des effets sur la santé.
Telle est la conclusion que tire AIRPARIF de son dernier bilan sur la qualité de l’air en Ile-de-France.
Pour la première fois depuis la mise en place en 1994 de la procédure d’information et d’alerte, aucun épisode de pollution n’a été enregistré dans la région, compte tenu d’une météorologie « dispersive », explique le réseau, alors qu’on en a compté une dizaine chaque année.
Et pourtant les niveaux annuels de pollution demeurent au-delà des seuils réglementaires ou des objectifs de qualité pour quatre polluants : le dioxyde d’azote, les particules PM10, l’ozone et le benzène.
Les niveaux de particules PM10 et PM2,5 ont été faibles et ont atteint leur plus bas niveau historique du fait des conditions météo tout au long de l’année et pourtant ses valeurs limites restent largement dépassées le long de la majeure partie de ses axes routiers parisiens et de la petite et grande couronne. Les niveaux de dioxyde d’azote quant à eux restent stables, loin du trafic routier comme le long des voies de circulation mais les situations sont contrastées selon les stations. Les niveaux de benzène sont eux aussi globalement stables. L’ozone dépasse, cette année encore, l’objectif de qualité annuel pour la protection de la santé dans toute l’Ile-de-France.
Mieux vaut être cycliste.
Avec le soutien financier de l’AFSSET (l’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail), AIRPARIF a par ailleurs mesuré la qualité de l’air respiré par les cyclistes en fonction du type d’aménagement de voirie empruntée. Il apparaît, assez logiquement, que c’est dans le flux de la circulation, au plus près des émissions routières, que le cycliste est en moyenne le plus exposé.
Cependant, la qualité de l’air respiré à vélo resterait moins dégradée qu’en voiture (selon une autre étude réalisée par AIRPARIF sur l’exposition des automobilistes). AIRPARIF donne comme explication la possibilité pour le cycliste de s’éloigner (plus ou moins) du flot de véhicules, et ce en empruntant notamment les aménagements qui lui sont dédiés (pistes cyclables et couloirs de bus). Cela dit, les risques varient encore selon le type d’aménagement, le niveau de pollution général du quartier et l’importance du trafic sur l’axe emprunté.
Se déplacer à vélo, même dans des conditions polluées, présente tout de même plus de bienfaits que de rester sédentaire, réaffirme le Dr Patrick Le May, coordonnateur du projet, qui ajoute quelques conseils : pratiquer le vélo à un rythme modéré afin d’éviter l’hyperventilation, inspirer par le nez et souffler par la bouche et préférer bien sûr les axes les moins fréquentés. Également ne pas hésiter à descendre du vélo et marcher sur le trottoir en cas d’inconfort respiratoire ponctuel. Il conclut que le risque principal à bicyclette reste la sécurité et qu’il paraît « plus indispensable de porter un casque qu’un masque ».
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