AUCUNE organisation non gouvernementale française n’a, pour l’heure, dépêché ses équipes au Japon. De l’avis de tous les acteurs de l’humanitaire, la situation n’a rien de comparable avec le séisme d’Haïti de janvier 2010, qui avait provoqué un vaste mouvement de solidarité. Les Japonais ont en effet mobilisé près de 80 000 soldats, policiers et personnels de secours, auxquels sont venus s’ajouter mercredi des réservistes. La Croix-Rouge japonaise a, de son côté, déployé 86 équipes de secours, impliquant 600 médecins, infirmiers et auxiliaires. Elle a également distribué, selon ses chiffres, plus de 30 000 couvertures aux 300 000 personnes hébergées dans des abris temporaires. Du côté de l’aide étrangère, le Japon s’est limité à l’aide gouvernementale de 15 pays (sur 70 propositions), dont la France, qui a envoyé lundi deux détachements de la Sécurité Civile (comprenant 116 personnes) et des agents du Centre de crise, ainsi que 14 tonnes de matériel.
Les humanitaires Français se tiennent néanmoins prêts. La Croix-Rouge française a immédiatement lancé un appel aux dons, « qui seront directement reversés à la Croix-Rouge japonaise », garantit l’organisation. De plus, l’unité de logistique pour la région Asie et Pacifique est disposée, à tout moment, à expédier de Kuala Lumpur des stocks de secours d’urgence. Médecins du Monde « tient une veille ». Aide Médicale Internationale a lancé une « phase de suivi », et réfléchit à « la préparation d’une éventuelle intervention ». À Médecins sans frontières, on préfère rester discrets sur l’activité du bureau de Tokyo, qui s’est déplacé samedi dernier dans la région du Miyagi (où la préfecture, Sendaï, a été dévastée par le tsunami). Une équipe d’une dizaine de personnes a entamé des opérations d’évaluation et se concentre sur les pathologies chroniques des personnes âgées, les secours japonais assumant l’essentiel des secours.
Si l’efficacité et la préparation des équipes japonaises expliquent l’attitude de l’aide européenne, le risque nucléaire n’est pas sans incidence. « Une catastrophe nucléaire, c’est quelque chose de nouveau pour nous », constate un membre d’Aide médicale internationale.
Dans la perspective de l’après, le Groupe européen pour la transfusion de sang et la transplantation de moelle osseuse (EBMT) a demandé à ses 536 centres de se préparer à recevoir d’éventuelles victimes japonaises.
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