L'interdiction des violences corporelles sur les enfants (fessées, gifles) est liée à un plus faible taux de criminalité dans la jeunesse, démontre une étude observationnelle publiée dans le « BMJ Open », qui porte sur 88 pays et plus de 403 600 adolescents.
La trentaine de pays dont la législation interdit totalement les châtiments corporels au domicile et à l'école connaît 20 % de rixes entre garçons en moins que les 20 pays sans aucune législation ; pour les femmes, c'est une diminution de 42 %, observent les auteurs Frank Elgar (de l'Université canadienne Mc Gill) et coll.
Les 38 pays qui appliquent une interdiction des châtiments partielle, à l'école (mais non à la maison), voient la violence entre les filles diminuer (de 56 % par rapport aux groupes de pays dépourvus de législation).
L'étude étant observationnelle, les auteurs n'identifient pas les causes et déterminants de cette association, mais ils soutiennent l'hypothèse selon laquelle les sociétés qui proscrivent les châtiments corporels sont moins violentes, et se gardent de nourrir un cycle de violence à travers les générations.
Malgré les multiples tentatives pour inscrire dans la loi l'interdiction des violences corporelles, psychiques et verbales des parents sur les enfants, portée par des députés ou des médecins, la France (qui ne fait pas partie des 88 pays inclus dans l'étude) ne les interdit toujours pas clairement. Ce qui lui a valu une condamnation de la part de l'Europe en 2015.
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