« Le maintien du lien social est essentiel et prioritaire pour les malades et pour leurs proches, c'est une priorité qui ne peut être différée », affirment dans un communiqué commun la Société française d'accompagnement et de soins palliatifs (SFAP) et le Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie (CNSPFV), en demandant de la souplesse dans la gestion des visites et une évaluation des situations au cas par cas.
Alors que les visites auprès des personnes à l'hôpital ou en Ehpad sont autorisées, la SFAP et le CNSPFV ont constaté un durcissement des règles sur le terrain : « des proches ne peuvent rendre visite à leur parent en fin de vie ou alors dans des conditions très dégradées ; des familles envisageant même des sorties contre avis médical pour accompagner leur proche en fin de vie », témoignent ces institutions. « Le lien ne peut se limiter à deux fois une demi-heure par semaine comme on le voit parfois. Il ne doit pas s’agir seulement de visite mais de rendre possible une présence auprès de la personne en fin de vie », écrivent-elles.
« Nous avons vu des pratiques qui ne nous paraissaient pas honorer les standards éthiques qu'on pourrait attendre », confirme auprès du « Quotidien » la Dr Claire Fourcade, présidente de la SFAP.
Créativité pour assurer un lien de qualité
« Il faut être imaginatif pour maintenir les liens dans des conditions correctes », recommande-t-elle, tout en appelant à tenir compte de l'autonomie des établissements, face à une situation sanitaire variable selon les territoires.
La SFAP et le CNSPFV rappellent notamment que les visites en chambre doivent être autorisées, notamment pour les personnes ayant des difficultés à se déplacer, dans le respect de l'intimité. Les visites peuvent aussi se tenir dans un espace dédié aménagé pour garantir le respect des gestes barrières. Les directions d’établissement peuvent faire appel à̀ des ressources externes (services civiques, bénévoles formés, associations de protection civile, familles aidantes) pour organiser l'accueil des familles.
En outre, lorsque le patient est seul ou isolé, la présence des bénévoles d’accompagnement doit être recherchée et facilitée.
Enfin, une augmentation des jauges (nombre de visiteurs accueillis simultanément) et de la durée des plages de rendez-vous doit être envisagée pour faciliter l’organisation des visites et permettre aux familles de se retrouver dans des conditions plus conviviales. « Il paraît délicat de demander à un patient qui a trois enfants de choisir les deux qui pourront le voir, commente la Dr Fourcade. Plus une personne est proche du patient, plus son accès doit être large ».
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