Mille premiers jours : Santé publique France et le ministère de la santé lancent un site d'infos pour accompagner les parents

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Publié le 26/10/2021

Crédit photo : DR

Santé publique France (SPF) et le ministère de la Santé lancent pour la première fois une campagne d'information sur les 1 000 premiers jours de vie, intitulée « Devenir parent, c’est aussi se poser des questions ». Les nombreux supports déployés du 3 novembre au 28 février vont promouvoir les outils mis à la disposition des parents, dont le site 1 000-premiers-jours.fr.

« Il s'agit d'une étape supplémentaire dans le déploiement des politiques publiques autour des 1 000 premiers jours visant à lutter contre les inégalités de destin », a souligné Adrien Taquet, secrétaire d'État en charge de l'enfance et des familles auprès du ministre des Solidarités et de la Santé. Mieux informer les parents grâce à des messages fondés sur les connaissances scientifiques est l'une des mesures préconisées par la commission présidée par le neuropsychiatre Boris Cyrulnik dans son rapport de septembre 2020.

Mener des actions au plus tôt

Pour répondre à toutes les interrogations des parents au quotidien, SPF et le ministère de la Santé ont ainsi mis au point un site d'information dédié (mis en ligne le 15 septembre), une application mobile ainsi qu'un livret (qui sera désormais envoyé par la CAF après déclaration de la grossesse). Les parents et toute personne impliquée dans le développement de l'enfant y trouveront des informations concernant aussi bien la relation à l'enfant, l'alimentation, les perturbateurs endocriniens, le syndrome du bébé secoué ou encore les violences éducatives ordinaires.

« Les actions menées au plus tôt, de la conception jusqu'aux deux ans de l'enfant, sont considérées comme les plus efficientes en termes de santé publique pour permettre aux enfants d'atteindre leur plein potentiel de développement », a souligné la Pr Geneviève Chêne, directrice générale de Santé publique France.

L'idée est « d'inciter, par une approche bienveillante et soutenante, à agir selon les capacités de chacun pour favoriser des environnements les plus sains possibles », a poursuivi Thierry Cardoso, responsable de l’unité « Périnatalité Petite enfance » de SPF. La démarche engagée avec ces nouveaux outils se veut positive, non injonctive et non culpabilisante.

L'importance de la surveillance

« La surveillance, la prévention et la promotion de la santé sont un enjeu de santé publique au cours de cette période où sont posées les bases de la santé, du bien-être et de l'apprentissage », a indiqué la Pr Chêne. Et c'est le rôle de SPF d’assurer la coordination du dispositif de surveillance périnatale en France. Plusieurs études sont menées en France pour suivre la santé de la mère et de l'enfant : les enquêtes nationales périnatales (ENP) dont l'objectif est notamment de produire des indicateurs sur la santé ; l'étude nationale Epifane qui décrit l’alimentation des enfants pendant leur première année de vie ; et l'enquête nationale confidentielle sur les morts maternelles (ENCMM) qui permet de disposer d’une base de données quantitatives et qualitatives.

La campagne de sensibilisation s'appuie sur différentes vidéos, des spots télévisés et radiophoniques et divers partenariats médias. En amont, un volet adressé aux professionnels de la santé et de la petite enfance a été mis en place, avec l'organisation d'un colloque en ligne le 23 septembre et mise à disposition d'une affiche et d'un marque-page.

Au niveau individuel, le parcours comporte une série d'entretiens : un premier au cours du 4e mois de grossesse, un deuxième à la maternité et un troisième postnatal (entre la 4e et la 8e semaine), incluant le bien-être des parents et notamment le repérage des premiers signes de dépression du postpartum. Le PLFSS pour 2022 prévoit qu'un deuxième entretien puisse être proposé entre la 10e et la 14e semaine pour les femmes primipares ou présentant des facteurs de risque.  


Source : lequotidiendumedecin.fr