Une équipe du New Jersey a analysé les données des patients porteurs d'une maladie de Horton entre 1950 et 2004 ainsi que ceux présentant une PR entre 1955 et 2007 et les a comparées avec les indices de rayonnement solaire pendant ces périodes (1). Ils ont observé une corrélation entre les pics d'incidence de ces deux pathologies et l'index d'activité solaire, les cas étant plus nombreux dans les zones où les radiations étaient les plus fortes.
Globalement, l'activité solaire et l'incidence de la maladie de Horton ainsi que celle de la PR évoluent selon une périodicité d'environ une dizaine d'années avec un pic maximum tous les dix ans et une incidence moindre des deux pathologies au bout de 5 à 7 ans, au milieu d'un cycle solaire.
Une modification du champ magnétique dû aux taches solaires observées à la surface du soleil pourrait expliquer les faits. Selon les auteurs, la modification du champ magnétique solaire modifierait la sécrétion de mélatonine, hormone intervenant dans le système immunitaire. Cependant cette étude ne concerne qu'une seule région et doit être enrichie par l'analyse d'autres populations. En outre le nombre de cycles observés n'est pas suffisant pour entériner une conclusion ferme.
Entretien avec le Pr Jacques Morel (hôpital Lapeyronie, Montpellier)
(1) Wing S et al. BMJ Open 2015;5(5):e006636
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