Syndrome hémolytique et urémique : après un deuxième décès d'enfant, les autorités sanitaires rappellent l'importance de la prévention

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Publié le 14/03/2022

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Crédit photo : PHANIE

Les autorités sanitaires rappellent à nouveau les précautions nécessaires pour prévenir les cas de contaminations graves à la bactérie E. coli, en recrudescence depuis le début de l'année, et responsables d'un deuxième décès d'enfant en France depuis la première alerte fin février.

Au 11 mars 2022, 26 cas de syndrome hémolytique et urémique (SHU) ou infection grave, liés à des bactéries E. coli présentant des caractéristiques similaires, ont été identifiés (vs 13 au 24 février), indique Santé publique France. Ces cas sont survenus dans 9 régions : Nouvelle-Aquitaine (6 cas), Hauts-de-France (5 cas), Île-de-France (4 cas), Pays de la Loire (4 cas), Bretagne (3 cas), Bourgogne-Franche-Comté (1 cas), Grand Est (1 cas), Provence-Alpes-Côte-d’Azur (1 cas) et Auvergne-Rhône-Alpes (1 cas). Les enfants malades, âgés de 1 à 15 ans avec un âge médian de 8 ans, ont présenté des symptômes entre le 18 janvier et le 23 février. Deux enfants sont décédés. Par ailleurs, 22 cas supplémentaires sont en cours d’investigation.

Pour rappel, le SHU est une maladie infectieuse le plus souvent d’origine alimentaire (causé par une bactérie de la famille de E. coli), rare, mais grave, qui touche environ 160 enfants en France chaque année. L'infection se manifeste dans les 3-4 jours après la contamination (10 jours maximum) par de la diarrhée souvent accompagnée de sang, des douleurs abdominales et parfois des vomissements qui peuvent évoluer, après une semaine environ vers une forme sévère de l’infection (le SHU) chez environ 10 % des enfants, avec un risque élevé de décès chez les plus jeunes. La prise en charge à l’hôpital peut comporter, entre autres, des transfusions sanguines et/ou des dialyses.

Aucune source de contamination particulière identifiée

Santé publique France, qui travaille avec le Centre national de référence (CNR) Escherichia coli (Institut Pasteur - Paris), la Direction générale de l’alimentation, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes, et la Direction générale de la santé, poursuit ses investigations mais, pour l'heure, aucune source de contamination particulière n'a été identifiée.

Aussi, les autorités rappellent les recommandations générales de prévention des risques alimentaires, notamment chez les enfants de moins de 16 ans : se laver les mains systématiquement avant la préparation des repas, cuire la viande et les préparations à base de farine (les bactéries E. coli, présentes dans les intestins des ruminants et éliminées par les excréments, avec un risque de contaminer l'environnement, sont détruites par la cuisson), éviter le lait cru et les produits qui en sont issus chez les enfants de moins de cinq ans, laver les légumes, fruits, herbes aromatiques, ustensiles de cuisine, séparer aliments crus et cuits, éviter l'eau non traitée et le contact des plus jeunes avec les ruminants. En cas de symptômes évocateurs, un médecin doit être immédiatement consulté.