Le torchon brûle entre la CSMF, Le BLOC et la Mutualité française. Après la censure partielle du tiers payant généralisé obligatoire par le Conseil constitutionnel (pour les sommes relevant des complémentaires), le président de la Mutualité, Etienne Caniard, avait invité les médecins « à prendre leurs responsabilités » et à « arrêter de faire de la surenchère sur le dos du tiers payant ».
« La responsabilité première des médecins est de soigner au mieux leurs patients, et non de mettre en place un système de tiers payant », a réagi la CSMF. « La responsabilité des médecins est aussi de garantir une parfaite et complète indépendance vis-à-vis des payeurs, dans l'intérêt primordial des patients », défend-il.
Enfonçant le clou, la CSMF estime que le tiers payant complémentaire est une « fausse mesure sociale » qui encourage le désengagement de l'assurance-maladie et conduira « les patients à perdre leur liberté de choix de médecins et de soins ».
Perte de liberté tarifaire
Même son de cloche du côté du BLOC qui dénonce la stratégie des assureurs. « Élargir le tiers payant à l’ensemble des assurés et le rendre obligatoire relève d’un autre objectif pour les organismes complémentaires : mettre la main progressivement sur le financement du panier de soins », accuse le syndicat des chirurgiens. Il estime qu'à terme les assureurs proposeront « leurs réseaux de soins », déjà mis en place dans les domaines de l'optique, des soins dentaires et dans certains soins chirurgicaux.
« Contournant la loi Le Roux qui empêche de contracter directement avec les médecins, les assureurs contractent avec les établissements de soins. Les médecins se trouvent otages des engagements de leurs établissements en perdant leur liberté tarifaire », explique-t-il.
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