Après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, la région de Rome a décidé de suspendre sa collaboration avec la Russie sur le vaccin Spoutnik-V contre le Covid. « Nous suspendons la coopération concernant Sputnik parce que la science doit être au service de la paix et non de la guerre », déclare le responsable de la Santé du Latium, région italienne dans laquelle se trouve Rome, Alessio D'Amato, cité par le quotidien transalpin « La Repubblica ».
La coopération prévoyait une batterie de tests conduite en Italie par le prestigieux institut Spallanzani – équivalent de l'institut Pasteur – sur environ 600 volontaires qui, après une première dose de vaccin d'AstraZeneca, avaient reçu comme seconde injection une dose de Sputnik-V, de Pfizer ou de Moderna.
En mars dernier, la société italo-suisse Adienne Pharma & Biotech s'était même dit prête à produire 10 millions de doses d’ici à janvier 2022 dans ses établissements situés en Lombardie et dans le centre du pays. En cas de feu vert de l’EMA, les doses auraient dû être distribuées en Italie.
Coupe des financements
Le projet, qui a débuté en avril 2021, s'est poursuivi jusqu'en janvier dernier mais « l'escalade en Ukraine a convaincu » la région Latium « de bloquer la collaboration » financée par la partie italienne, assure le quotidien.
La collaboration autour du vaccin russe avait été signée entre l’institut Spallanzani et Gamaleya, institut de recherche en épidémiologie moscovite. Le centre russe « est une émanation directe du ministère de la Santé de Moscou, financé par le gouvernement fédéral de Poutine », détaille le quotidien italien.
À Moscou, le projet Spoutnik-V a été financé par le Fonds d'investissement russe. Mais en Italie, « c'est Spallanzani qui a déployé des ressources propres non référençables à des financements extérieurs », souligne « La Repubblica ».
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