Soins primaires, travail en équipe, formation, tiers payant

Un front généraliste presse le gouvernement

Publié le 16/09/2013
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Crédit photo : S Carambia

ILS SONT GÉNÉRALISTES (MG France, SMG), enseignants (CNGE), internes (ISNAR-IMG), jeunes professionnels (REAGJIR et SNJMG) ou médecins de centres de santé. Tous ont lu attentivement le rapport Cordier, balisant la future stratégie de santé, et ils ont approuvé ses préconisations et priorités : la médecine de parcours, les soins primaires, le travail en équipe, le recentrage de l’hôpital... Tous attendent maintenant que le gouvernement passe des paroles aux actes.

« Il est temps d’organiser les soins primaires en France, résume le Dr Claude Leicher, porteur de ce front généraliste. Nous attendons une décision politique, faute de quoi il y aura un mouvement de colère ». Le président de MG France doit rencontrer ce lundi la ministre de la Santé. Marisol Touraine recevra le même jour la CSMF avant d’annoncer, lundi prochain, les pistes retenues pour réformer la santé (encadré).

Vers un contrat territorial ?

Les membres de cette coalition généraliste, réunis la semaine dernière, réclament des avancées dans les champs de la formation, de l’exercice et de la prise en charge coordonnée des soins.

Pour favoriser l’accès aux soins, MG France pousse pour que le gouvernement s’engage sur l’extension du tiers payant : « Nous sommes la seule profession à priver les patients de cette possibilité », affirme le Dr Claude Leicher, président de MG France.

Promis dans la loi de financement 2013, la rémunération forfaitaire du travail en équipe (à négocier) n’a toujours pas vu le jour. Le front généraliste réclame la possibilité pour les professionnels de signer un contrat territorial d’organisation avec les agences régionales de santé (ARS), indépendamment du cadre conventionnel, qui permettrait aux structures organisées de bénéficier de forfaits structure.

Service public.

Depuis que le rapport Cordier a « fuité » dans la presse en juillet, le gouvernement n’a pas livré ses intentions. « Des fossoyeurs tentent d’enterrer le rapport des sages, redoute le Syndicat de la médecine générale (SMG). La ministre de la Santé fait tout pour saboter la mise en œuvre de la stratégie nationale de santé » alors que les recommandations du rapport des sages étaient « réalistes et applicables rapidement ». Ce syndicat plaide pour un « service public de santé de proximité ».

L’Intersyndicale nationale autonome représentative des internes de médecine générale (ISNAR-IMG) appelle de ses vœux la professionnalisation du cursus initial. « Il est urgent qu’un deuxième stage ambulatoire devienne obligatoire et qu’un troisième, dit de mise en responsabilité, soit créé ».

La constitution de cet aréopage généraliste est raillée par le Dr Roger Rua, président du SML : « Les satellites de MG France ne représentent que 30 % des généralistes aux dernières élections professionnelles. N’oublions pas les autres ». Le Dr Michel Chassang, président de la CSMF, estime pour sa part que « l’immobilisme gouvernemental », en matière de santé, a assez duré, et qu’il est temps « de sortir du bois ».

 CHRISTOPHE GATTUSO

Source : Le Quotidien du Médecin: 9263