CELA SE PASSE dans un des beaux quartiers de Paris. Vendredi dernier, à 14 heures, un patient a pris rendez-vous avec le médecin, un chirurgien plasticien, au sujet d’une rhinoplastie. Il est accompagné de deux autres hommes, mais les consultations auxquelles plusieurs personnes assistent ne sont pas exceptionnelles. Dans le vaste cabinet du praticien, le patient et l’un de ses accompagnants sont en face de lui et parlent, le troisième est assis sur un canapé. C’est ce troisième homme qui, sans qu’il s’en aperçoive, passe derrière le médecin et lui braque un revolver sur la tempe. Les trois hommes veulent le « saucissonner » (le ligoter en serrant très fort) pour faire main basse sur les supposées richesses du cabinet, mais le médecin, qui a une bonne stature, ne se laisse pas faire. Le pugilat dure une dizaine de minutes puis les malfrats finissent par renoncer.
Le praticien a porté plainte, a décrit ses agresseurs. On a loué son courage : le plus souvent, les victimes se laissent faire, réaction logique quand on est menacé d’une arme. Aujourd’hui, apparemment pas aussi traumatisé qu’on pourrait le croire, il a repris ses consultations. Peut-être installera-t-il une caméra vidéo. Il s’est en tout cas renseigné sur la réglementation qui régit ce type de surveillance.
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