Près de neuf Français sur dix consomment des produits bio, dont six sur dix au moins une fois par mois (1). D’ici la fin de l’année 2015, le marché bio devrait gagner 500 millions d’euros, pour atteindre 5,5 milliards d’euros. Cette croissance concerne tous les circuits de distribution (2). Les magasins spécialisés sont en première ligne avec une augmentation moyenne de leurs ventes bio de l’ordre de 15 % depuis le début de l’année. Quant aux grandes surfaces alimentaires (hors discount), leurs ventes de produits bio (à poids fixe) ont progressé de 7,4 % par rapport au premier semestre 2014 (3). Les ventes directes du producteur au consommateur augmentent également, avec une nouvelle tendance : celle de la création de magasins de producteurs.
La bonne santé économique du marché de la bio profite également au climat et, notamment, à la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre. De fait, l’agriculture biologique n’utilise pas d’engrais azotés chimiques de synthèse mais des engrais organiques. Dans ces conditions, elle n’engendre aucun rejet de dioxyde de carbone provenant de la production des engrais azotés minéraux (très énergivores). La bio accorde, par ailleurs, davantage de place aux légumineuses qui fixent l’azote de l’air. Et réduisent, ainsi, les rejets atmosphériques de protoxyde d’azote, un gaz à effet de serre important, provenant de la volatilisation des engrais répandus.
Davantage de stockage de carbone dans le sol
L’agriculture biologique favorise le stockage du dioxyde de carbone. En effet, les sols conduits en agriculture biologique contiennent, en moyenne 0,2 % de carbone par hectare de plus que l’agriculture conventionnelle (4). « Le carbone des tissus végétaux et du sol est stocké grâce aux prairies permanentes gérées suivant le cahier des charges bio, au recyclage des déchets organiques, à l’utilisation de légumineuses ainsi qu’à la préservation des haies », précisent les experts de l’Agence Bio, plateforme nationale d’information et d’actions pour le développement de l’agriculture biologique en France.
Les prairies notamment, sont des puits de carbone : elles stockent entre 500 et 1 200 kg de carbone par hectare et par an selon leurs modalités de gestion. Avec les pratiques agricoles biologiques, le potentiel de séquestration du carbone dans le sol est donc considérable. Et l’impact sur le climat, non négligeable : le dioxyde de carbone est, en effet, le principal gaz à effet de serre (en quantité) produit par l’activité humaine.
Par ailleurs, outre leur cahier des charges, les transformateurs bio s’engagent à respecter l’ensemble des sphères auxquelles ils sont liés : sol, terroir, nature, hommes (collaborateurs, clients ou consommateurs). Leurs efforts pour réduire leurs empreintes portent sur l’écoconception (produits, emballages, machines) ; l’optimisation des différentes consommations d’énergie, l’utilisation d’énergies renouvelables, l’évaluation des bilans carbone, la lutte contre le gaspillage. Et, sur la mise en place de mesures et de plans de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
(2) Source : Agence BIO /AND?I ? 2015
(3) Source : Panel IRI – à poids fixe
(5) Gattinger et al, 2012.
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