Effets de l’entraînement sur les os et la puberté

Une étude chez les championnes de gymnastique rythmique

Publié le 20/09/2011
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LES CHAMPIONNATS du monde de gymnastique rythmique, qui se déroulent cette semaine à Montpellier, vont permettre à une équipe du CHRU de la ville de débuter une recherche collaborative internationale sur les effets de l’entraînement intensif (plus de 30 heures par semaine) sur la croissance et le développement pubertaire des sportifs de haut niveau. Cette étude, réalisée par le Dr Laurent Maïmoun avec les Drs Olivier Coste et Françoise Paris, sous la direction du Pr Charles Sultan (Hormonologie du développement et de la reproduction). Son promoteur est le groupe DMS, basé à Mauguio et spécialisé dans les technologies de mesure des paramètres osseux.

La recherche permettra de comparer les données concernant les meilleures gymnastes rythmiques avec celles de jeunes femmes ne pratiquant pas d’activité physique intensive, qui seront recrutées dans la région Languedoc-Roussillon au cours des deux prochaines années. Jusque-là, les données ne concernaient que des sportives de niveau régional ou au mieux national.

Les chercheurs ont déjà montré que les sportives pratiquant une activité induisant de fortes contraintes mécaniques sur les segments osseux, telle que la gymnastique, présentent une masse osseuse plus élevée que les adolescentes non entraînées ou que celles pratiquant des sports à faible ou sans impact au sol (comme la natation). Ces effets favorables sur la masse osseuse ont été observés malgré une forte prévalence des troubles du cycle menstruel, facteurs potentiellement délétères pour le tissu osseux. Ceci suggère que les effets bénéfiques des contraintes mécaniques peuvent contrebalancer les effets négatifs d’un déséquilibre hormonal comme l’hypoestrogénie. La morphologie de certains os ou la vitesse

du remodelage osseux seraient même modifiées par le type d’activité sportive. L’amélioration de la masse

osseuse, acquise chez l’adolescente autour de la 20e année, est susceptible de réduire ultérieurement l’ostéoporose post-ménopausique.

R. C.

Source : Le Quotidien du Médecin: 9007