L’échographie a toute sa place en médecine générale. C’est ce qui se dégage de la session « ultrasons » du CMGF, qui confirme l’intérêt de la profession pour l’échographie. En témoigne une thèse de médecine générale présentée en ouverture de la séance, qui estime – à partir de données de l’Assurance maladie enregistrées de 2012 à 2022 – le recours à l’échographie en médecine générale à 50 actes par praticien par an. Ainsi, en libéral, les généralistes seraient désormais dans le top 3 des spécialistes effecteurs d’échographies, derrière les radiologues et les cardiologues, mais devant les gynécologues. Et, comme le souligne l’auteur, ces résultats restent probablement en deçà de la réalité : n’ont été pris en compte que les actes cotés – or nombre de généralistes ne déclarent pas leurs échographies.
En outre, les preuves des performances de l’échographie en médecine de premier recours s’accumulent. C’est ce que suggère une revue parapluie de la littérature qui met en évidence la sensibilité et la spécificité importantes de l’échographie pulmonaire pour détecter pneumopathies et pneumothorax en soins primaires.
Un apprentissage concluant
De surcroît, les généralistes ne feraient ni beaucoup mieux ni beaucoup moins bien que les spécialistes. Alors que la Haute Autorité de santé (HAS) pointe un surdiagnostic de cancers thyroïdiens en lien avec une utilisation inappropriée de l’échographie dans les dysthyroïdies, une thèse de médecine générale conclut que dans ce cadre, « l’ensemble des professionnels » – généralistes comme endocrinologues – surprescrivent l’échographie.
Concernant les compétences des opérateurs, une revue de la littérature centrée sur la détection par échocardiographie de l’insuffisance cardiaque montre qu’après une courte formation théorique (un peu plus de quatre heures) et pratique, les médecins non experts aboutissent majoritairement au même diagnostic que les experts.
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