L’après-cancer était à l’honneur au congrès de l’ESMO, « avec des sessions entières consacrées à ce sujet », souligne le Pr Fabrice André. Alors qu’en France, « cela concerne plusieurs millions de nos concitoyens », de plus en plus de travaux s’attachent à préciser le devenir des patients guéris, les problèmes médicaux auxquels ils sont confrontés et leurs facteurs de risque. L’objectif étant de pouvoir anticiper et prévenir au maximum leur survenue.
Cancer du sein
C’est dans cette optique qu’a été lancée l’étude Canto. Initiée par l’Institut Gustave-Roussy, cette étude a consisté à suivre, pour toutes les patientes atteintes de cancer du sein, des données très divers sur leur santé, les traitements reçus et leur qualité de vie.
À partir de cette cohorte, le Dr Rayan Kabirian a évalué l’impact des traitements du cancer du sein localisé sur les aménorrhées induites et la qualité de vie de femme non ménopausées.
Selon les résultats présentés pendant le congrès, près de 83 % des femmes non ménopausées et traitées pour un cancer du sein localisé étaient en aménorrhée un an après le diagnostic. En revanche, quatre ans après, 74 % des patientes de moins de 40 ans avaient retrouvé un cycle menstruel. En plus de l’âge et de l’hormonothérapie (deux facteurs majeurs déjà connus pour être associés à l’aménorrhée chimio-induite), un indice de masse corporel faible et l’ajout de taxane contribuaient à l’absence de règles chez ces patientes.
Les résultats de ce travail indiquent par ailleurs qu’une aménorrhée persistant quatre ans après le diagnostic est associée à un impact négatif sur la santé sexuelle, la fonction cognitive et à davantage d’effets secondaires de la chimiothérapie.
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