L’essai Inpulsis-ON est une étude d’extension en ouvert des deux essais de phase III Inpulsis. Les patients étaient éligibles s’ils avaient déjà réalisé l’essai Inpulsis de 52 semaines. 430 patients ont ainsi pu poursuivre le traitement par nintedanib (Ofev), tandis que les 304 initialement sous placebo ont pu commencer le traitement par nintedanib (734 patients au total). Les résultats vont dans le sens de ceux des études Inpulsis et confirment l’efficacité et la sécurité à long terme du nintedanib chez des patients atteints de fibrose pulmonaire idiopathique (FPI). Le taux de déclin annuel de la capacité vitale forcée (CVF) sur 192 semaines était de 135,1 ml/an. Par comparaison, les données issues des essais cliniques semblent indiquer que le déclin de la CVF chez les patients initialement traités par placebo et présentant une FPI ainsi qu’une atteinte légère ou modérée de la fonction pulmonaire à l’état initial est d’environ 200 ml sur un an. Ce taux a été constant indépendamment de l’âge et de l’origine ethnique. Le taux d’incidence d’exacerbations aiguës pendant l’étude d’extension a été similaire à celui observé dans les études précédentes, avec une réduction du risque. L’événement indésirable le plus fréquent était des diarrhées. « Ces données de sécurité d’emploi et d’efficacité au-delà de quatre ans sont importantes, car la FPI est une maladie chronique nécessitant un traitement à long terme », a précisé le Pr Bruno Crestani de l’hôpital Bichat-Claude Bernard (APHP).
Pas de bénéfice à l’association avec le sildenafil
L’étude Instage (1) a été réalisée afin d’évaluer l’efficacité et la sécurité d’emploi de l’association nintedanib-sildenafil par rapport au nintedanib seul chez des patients atteints de FPI ayant des troubles sévères des échanges gazeux (DLCO ≤ 35 % de la valeur prédite). Randomisée, en double aveugle, elle a inclus 274 patients. Selon les conclusions de l’étude, l’ajout du sildenafil au nintedanib n’entraîne pas d’amélioration significative de l’évolution du score total au SGRQ (questionnaire respiratoire du St George’s Hospital) à la semaine 12 (critère principal). En revanche, l’étude apporte des données importantes sur l’utilisation du nintedanib chez des patients atteints de FIP ayant des troubles sévères et précédemment exclus des études cliniques.
Conférence de presse organisée par Boehringer Ingelheim
(1) Kolb M et al. Nintedanib plus sildenafil in patients with idiopathic pulmonary fibrosis. N. Engl. J Med. 2018
Article précédent
L’inquiétante progression de l’aspergillose
Article suivant
Les agriculteurs aussi
Des solutions pour les patients inopérables
« Mieux intégrer d’autres professionnels de santé dans la prise en charge du patient »
La prévention reste une priorité
L’inquiétante progression de l’aspergillose
Le nintedanib évalué à long terme
Les agriculteurs aussi
Dangereux pour les poumons
Métastases cérébrales : la qualité de vie avant tout
La nouvelle arme des cigarettiers
Des variants génétiques en cause
Une procédure mini-invasive dans la BPCO
Un placenta pollué
BPCO : un tiers continuent de fumer
L’espoir des nouveaux antituberculeux
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature