La XXVIIe cérémonie de remise des G d'Or a eu lieu à Paris fin juin. Occasion pour notre journal d'honorer -avec notre partenaire La Médicale de France- de sacrées initiatives de confrères. Le fil rouge de ce cru 2017 est la jeunesse des lauréats, mais aussi leur audace : réinventer la FMC en la faisant tenir dans un SMS, réorganiser l'offre de soins en repensant les polarités ville-hôpital, remédicaliser les campagnes en menant un projet original d'installation, traquer les diagnostics les plus pointus avec l'aide des nouvelles technologies... Les lauréats 2017 sont surprenants !
Cette année encore, la soirée de remise des G d’Or, en partenariat avec La Médicale, vient battre en brèche les idées reçues sur la profession. Oui la nouvelle génération est très motivée, et non l’ancienne génération n’est pas allergique aux nouvelles technologies.
L’histoire retiendra que derrière le lauréat de la nouvelle catégorie « Prix de la meilleure appli de santé » on retrouve le médecin retraité Bernard Chassaing qui avait lancé son logiciel d’aide au diagnostic dans les années 80 et dont les enfants, le Dr Pierre Chassaing notamment, participent aujourd’hui au passage d’Aidediag au numérique. Les autres lauréats sont eux bien loin de l’âge de la retraite. Les lauréats du prix de la première installation les Drs Elodie Crevel et Emmanuel Ollé ont voulu poser leurs plaques dès la fin de leurs études. À 31 et 30 ans, ils font mentir l’idée qui veut que les jeunes ne souhaitent plus s’installer. Ils ont en plus choisi une zone fragile, à Pîtres dans l’Eure. Le Dr Olivier Hanriot, lui aussi a sauté le pas et vient tout juste de s’installer en Moselle à 31 ans. Le lauréat du Prix de la Formation a également fait preuve d’audace en imaginant avec « Flash FMC » faire tenir l’essentiel d’une recommandation dans la taille d’un SMS. De l’audace aussi pour Sarah Rebert, 24e aux ECN et première à choisir la médecine générale pour son internat. Du courage enfin pour le lauréat du Prix de l’Organisation des soins, le Dr Stéphane Pinard, qui a tout plaqué à Paris pour aller s’installer à Belle-Ile et écrire un projet ambitieux en partant de rien.
Collaboration ville-hôpital, salariat-libéral, généralistes-spécialistes, repeuplement médical de l’île, en quatre ans le nouveau breton semble avoir réussi son pari. Le cru de cette 27e édition des Grands Prix est donc le parfait remède à la sinistrose ambiante. Il prouve, s’il en était besoin, que la médecine générale a encore de beaux jours devant elle et que ses représentants, quel que soit leur âge, fourmillent d’idées pour faire vivre leur discipline.
Le best-of de la soirée :
Séance studieuse pour le Jury
Comme chaque année, Le Généraliste avait confié à un jury de neuf personnes, le soin de désigner les nommés et les lauréats des Grands Prix 2017 dans chaque catégorie. Après avoir planché un mois sur la trentaine de dossiers reçus cette année, ils se sont retrouvés au siège du journal le 1er juin dernier pour délibérer. à cette séance de travail, on retrouvait donc les Drs Julie Mazet et Pascal Féron, tous deux élus URPS, respectivement d’Île-de-France et de Rhône-Alpes, un membre du Cnom, le Dr Jean-François Gérard-Varet, la directrice de l’ARS Centre-Val de Loire, Anne Bouygard, le Dr Claude Pigement, vice-président de l’ANSM, le Dr Paul Frappé, maître de conférence à Saint-étienne, le Dr Marie-Anne Puel, ancienne présidente de l’Association médicale Balint ainsi que, comme chaque année, deux anciens lauréats, le Dr Gérard Bouvier, Prix de la prévention 2015 et le Dr Romain Troalen, Prix Formation-Recherche 2016.