En prévention primaire
› Chez les patients présentant des facteurs de risque cardiovasculaires (HTA, dyslipidémie, tabagisme), une inhibition plaquettaire au long cours par aspirine seule, à la dose de 75 à 160 mg/j, est recommandée lorsque le risque cardio-vasculaire est élevé (risque de survenue à 10 ans d’un 1er événement athéromateux mortel supérieur › 5% calculé selon le modèle de risque européen SCORE).
› L’aspirine à faible dose (75 à 160 mg/j) est envisageable chez les diabétiques à risque cardio-vasculaire élevé et qui n’ont pas de risque élevé de saignement. C’est à dire les diabétiques ayant une microalbuminurie confirmée ou une protéinurie ou une maladie coronarienne silencieuse documentée ; ceux ayant au moins deux facteurs de risque parmi les suivants : âge › 50 ans pour les hommes et › 60 ans pour les femmes ou durée de diabète › 10 ans dans les deux sexes, HTA, tabagisme, dyslipidémie, antécédents familiaux de maladie cardio-vasculaire précoce ; ceux ayant un RCV fatal › 5 % à 10 ans si un score de risque est utilisé (équation UKPDS disponible sur le site : http://www.dtu.ox.ac.uk/riskengine/index.php).
› En cas d'athérome infraclinique carotidien de découverte systématique, la prescription d'un antiplaquettaire n'est pas recommandée, sauf chez le patient à haut risque cardio-vasculaire. Mais l’aspirine (75-325 mg/j) pourrait réduire le risque d’événement vasculaire en cas de sténose carotidienne asymptomatique.
› En cas d'artériopathie oblitérante des membres inférieurs asymptomatique, d'anévrisme aortique non chirurgical asymptomatique, ou en présence de lésions non symptomatiques des branches aortiques, la prescription d’un antiplaquettaire n'est pas indiquée.
En prévention secondaire
L'inhibition plaquettaire est recommandée (voir tableau 1) :
- en monothérapie par 75-325 mg/j d’aspirine (clopidogrel en cas de contre-indication à l’aspirine) après AVC ou AIT ou en cas de maladie coronarienne stable (y compris après pontage) ou d’AOMI symptomatique ;
- en bithérapie (aspirine 75-160 mg/j + clopidogrel), après infarctus du myocarde (avec ou sans pose de stent) ou pose d’un stent hors contexte d’IDM ;
- en bithérapie aspirine + prasugrel ou aspirine + ticagrelor dans les suites d’un syndrome coronarien aigu.
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