Dans le but de limiter l’usage des psychotropes chez le patient Alzheimer présentant des troubles du comportement perturbateurs (TCP), les experts de la HAS privilégient les techniques de soins non médicamenteuse et de reléguer au dernier recours la prescription de psychotropes (1).
-› Identifier l’origine des troubles. Qu’il s’agisse d’idées délirantes, d’hallucinations, d’opposition, d’agitation, d’agressivité, de comportements moteurs aberrants, de désinhibition, de cris, de troubles du rythme veille-sommeil, les TCP ont une origine multifactorielle. Ils peuvent être déterminés par des facteurs écologiques, liés à l’environnement et l’entourage, aux aidants et aux professionnels ; ou par des facteurs propres à la personne ou à la maladie. L’enquête doit rechercher en priorité les causes somatiques et psychiatriques, les facteurs déclenchants et les facteurs prédisposants.
-› Les attitudes de communication suivantes sont données pour exemple et sont à adapter à chaque cas :
· éviter les différentes sources de distraction (télévision, radio, etc.) lors de la communication avec le patient ;
· attirer son attention : se mettre face au patient, établir un contact visuel, attirer son attention par exemple en lui prenant doucement la main ;
· utiliser des phrases courtes ;
· éviter de transmettre plusieurs messages à la fois ;
· utiliser les gestes pour faciliter la transmission du message ;
· répéter le message si un doute persiste quant à sa compréhension ;
· préférer les questions fermées ;
· laisser le temps au patient pour qu’il puisse s’exprimer ;
· ne pas négliger le langage du corps : rester détendu et souriant ;
· ne pas hausser la voix ;
· inclure la personne dans la conversation ;
· pour les aidants professionnels, éviter d’être familier ;
· ne pas obliger le patient à faire ce qu’il n’a pas envie de faire ; dans ce cas, changer de sujet et réessayer plus tard ;
· savoir rester patient.
-› Si ces mesures se révèlent inefficaces, un traitement pharmacologique pourra corriger ponctuellement l’anxiété majeure ou l’agitation sévère. On privilégiera alors une monothérapie, pendant 24 à 48 heures au maximum, à une posologie plus faible que chez un adulte jeune. Son efficacité sera évaluée dès la première prise et l’apparition d’effets indésirables sera surveillée.
-› Il est recommandé d’hospitaliser le patient quand les troubles constatés ne peuvent pas être pris en charge de façon rapidement sécurisante dans le lieu où il se trouve.
1- HAS. Maladie d’Alzheimer et maladies apparentées : prise en charge des troubles du comportement perturbateurs. Synthèse des recommandations de bonne pratique. Mai 2009. http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2009-07/alz…
Étude et pratique
HTA : quelle PA cible chez les patients à haut risque cardiovasculaire ?
Mise au point
Troubles psychiatriques : quand évoquer une maladie neurodégénérative ?
Cas clinique
L’ictus amnésique idiopathique
Étude et pratique
Complications de FA, l’insuffisance cardiaque plus fréquente que l’AVC