L’image des régimes amaigrissants est médiocre. Elle tient à la difficulté à les prescrire sans tomber dans l’erreur des exclusions abusives et à les entreprendre sans consentir à une modification profonde des comportements, d’autant que pour beaucoup l’obésité n’est pas réellement perçue comme une maladie mais comme une simple disgrâce.
Elle est altérée par la profusion des stratégies mercantiles, des solutions miracles et des propositions déviantes vouées à un échec annoncé mais relayées à l’envi par des médias avides de sensationnel.
Le fait que la prescription d’un régime amaigrissant respectueux des règles de l’équilibre alimentaire, des particularités des patients et des objectifs - exercice difficile s’il en est- soit souvent sanctionnée par une rechute pondérale contribue à démobiliser les prescripteurs et les patients.
En pratique, il convient de distinguer la perte de poids de la stabilisation pondérale puisque ces deux phases répondent à une logique différente.
– La perte de poids dépend principalement du déficit énergétique imposé par la restriction des apports.
Le poids, la masse grasse et, inévitablement, la masse maigre diminuent tant que le bilan énergétique est négatif. Après 6 à 8 mois la courbe pondérale atteint un plancher stable pendant quelques mois avant d’amorcer une lente et insidieuse remontée vers la valeur initiale (voir fig. 2).
Bien que la perte de poids dépende de l’importance du gradient énergétique et donc de la sévérité de la restriction, les études disponibles indiquent que toutes les approches diététiques se valent et qu’après un an la reprise pondérale correspond à plus du tiers du poids perdu.
– Le succès d’un régime est renforcé par des mesures d’accompagnement qui prennent toutes leur importance lors de la phase de stabilisation : activité physique qui est le facteur le plus important, éducation nutritionnelle, thérapie cognitivo-comportementale en cas de troubles du comportement alimentaire, coaching alimentaire
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