Il existe de très nombreux modèles de prothèses articulaires, variables selon la forme et l'architecture de la prothèse, son mode de fixation et les matériaux qui la constituent.
Plusieurs matériaux peuvent être utilisés : alliages métalliques, céramiques, polyéthylène. Les alliages métalliques sont le chrome-cobalt, l'acier inox, le titane. Tous trois peuvent être retrouvés au niveau du corps de la prothèse, c'est-à-dire au niveau des éléments de fixation, mais seul le chrome-cobalt et l'acier inox peuvent être placés au niveau de la zone articulaire, le titane étant peu performant lorsque des frottements lui sont imposés. La céramique la plus couramment utilisée est l'alumine, indiquée en cas d'arthroplastie de hanche, pour les têtes fémorales et les pièces cotyloïdiennes. Le polyéthylène, hautement réticulé ou non, est placé au niveau d'une surface articulaire.
La zone d'articulation entre les deux éléments de la prothèse (en cas de prothèse totale) est le siège de forces de frottement. Le couple de frottement obtenu diffère selon les matériaux employés (voir photos). Le plus classique est le couple de frottement métal-polyéthylène, utilisable pour la plupart des articulations. Il existe également le couple céramique d'alumine-polyéthylène (hanche), et deux couples dits « dur-dur » : le couple céramique-céramique et le couple métal-métal (dans ce cas, il s'agit toujours de chrome-cobalt). Les couples dur-dur ne doivent pas être utilisés au niveau du genou. Par ailleurs, la céramique ne convient pas pour les arthroplasties de genou, d'épaule et de coude.
Au niveau de la hanche, le couple polyéthylène-métal est le plus souvent employé (33 %), puis viennent les couples polyéthylène-céramique (30 %) et céramique-céramique (30 %) et, en dernière position, le couple métal-métal (~ 7 %). C'est cette dernière configuration qui a donné lieu récemment à une mise au point de la part de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM, ex-AFSSAPS) sur le suivi des patients porteurs de prothèses de hanche « métal-métal?» (1). « D'après les données issues des registres, tous les couples de frottement sont licites, indique le Pr Nizard, et aucune prothèse n'est supérieure aux autres sur le plan fonctionnel, toutes localisations confondues. Mais il n'y a pas de prothèse idéale et il existe aujourd'hui des interrogations concernant le couple métal-métal. »
Les prothèses peuvent être cimentées ou non. Celles qui ne sont pas cimentées ont une forme et un dessin de surface spécifiques permettant la fixation à l'os et la repousse osseuse à l'intérieur de la prothèse. Les ciments sont de type acrylique et contiennent généralement un antibiotique. Le chrome-cobalt et l'acier inox peuvent être utilisés avec ou sans ciment. S'agissant du titane, il est préférable de cimenter la prothèse.
Les prothèses peuvent être de type monobloc (chaque composant de la prothèse est constitué d'un seul tenant) ou modulaire (par exemple lorsque la tête fémorale prothétique est indépendante de la tige fémorale). Les prothèses peuvent aussi être partielles (une seule surface articulaire remplacée). Il existe aussi des prothèses dites de resurfaçage (hanche, épaule), permettant une préservation osseuse.
Au niveau du genou, les prothèses sont le plus souvent tricompartimentaires.
Quant aux prothèses d'épaule, elles peuvent être de type « anatomique » (coiffe des rotateurs intacte) ou « inversé» (partie sphérique placée sur la glène et partie concave au niveau de l'humérus ; en cas de rupture de coiffe).
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