L'ASG est un élément irremplaçable dans le traitement du diabète, surtout chez les patients traités par insuline, mais elle constitue, aussi, une contrainte majeure pour eux. L’obligation imposée de marquer un temps d’arrêt dans la vie quotidienne pour réaliser l’ASG, plusieurs fois par jour, suscite une légitime lassitude. Les patients en souffrent et rapportent cette pénibilité, plus encore lorsque les résultats sont insuffisamment interprétables, au-dessus des objectifs ou peu pris en compte par les soignants.
Le perfectionnement des lecteurs et surtout la réduction maximale de la gêne et de la douleur dans la réalisation du recueil du sang ont été nettement améliorés.
Les freins liés à la pénibilité et à la douleur restent encore aujourd'hui un facteur important de non-adhésion à l'ASG :
- facilité de la réalisation de la mesure (petite goutte de sang, rapidité de la mesure, faible encombrement…) ;
- sa précision (entretien du matériel, étalonnage, contrôles de qualité…) ;
- la douleur et l’altération des sites de ponction (remplacement périodique de l’autopiqueur, limiter la réutilisation des lancettes, choix et rotation des sites de prélèvement…).
Souvent le « bon usage » du dispositif est mis en cause. C’est pourquoi, régulièrement, il faut s'assurer de la bonne pratique du geste par le patient, au moins une fois par an, et chaque fois que le patient signale une difficulté.
La participation du patient dans le choix des matériels est un facteur de motivation. Cependant, il est nécessaire de s’assurer de ses capacités sensorielles, surtout visuelles, et motrices, pour le guider dans ses choix (petites bandelettes difficiles à saisir, flacon facile ou non à ouvrir, affichage des résultats…). Le temps d’apprentissage doit respecter le rythme de chaque individu. Il doit porter sur toutes les étapes de la réalisation de la glycémie capillaire, de la vérification de la date de péremption des bandelettes, le lavage des mains, le prélèvement capillaire proprement dit, la retranscription sur le carnet de glycémie, l'élimination des déchets de soins.
L'apprentissage technique ne suffit pas. Au-delà de l'utilisation du dispositif d'ASG, le patient devra être capable de reconnaître l'intérêt de l'AG, connaître ses propres objectifs glycémiques, ses modalités d'adaptation thérapeutique…
La dimension émotionnelle, l'angoisse et la peur que peuvent générer des "mauvais résultats" de glycémies au-dessus des objectifs vont conduire le patient à stopper l'ASG, ou à "tricher" en indiquant de faux résultats sur son relevé glycémique. Cette attitude sera d'autant plus renforcée que le médecin porte une note appréciative, une évaluation de ce qui est « bien » ou « mal » fait.
La motivation du patient est, elle aussi, essentielle. Elle commence par l’intérêt que le médecin et l'ensemble des soignants portent aux résultats de cette pratique considérée souvent par le patient comme pénible sans que son intérêt lui ait été clairement expliqué.
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