Le choix de la contraception doit tenir compte essentiellement des FDR associés. A priori, les travaux étudiant les femmes avec antécédent de DG n’ont pas mis en évidence de perturbation significative du métabolisme glucidique sous contraception hormonale, qu’elle soit œstroprogestative ou progestative. En revanche, l’existence d’une obésité, d’une HTA, d’une dyslipidémie doit inciter à choisir une contraception sans impact cardiovasculaire. En effet, le DG expose à un risque de syndrome métabolique multiplié par 2 à 5 : de pathologies cardiovasculaires par 1,7 ; le risque de survenue d’un DT2 est multiplié par 7, augmente avec le temps et persiste au moins 25 ans. Certains facteurs sont associés à un risque plus élevé de DT2 après un DG : surcharge pondérale, diagnostic du DG avant 24 SA, glycémies de l’HGPO diagnostique élevées, nécessité d’une insulinothérapie. L’allaitement ou la contraception ne modifient pas le risque.
Le risque de récidive de DG est de 30 à 84 % lors d’une grossesse ultérieure.
Le risque élevé de DT2 après un DG justifie l’information de la patiente et un dépistage récurrent : lors de la consultation postnatale, avant une nouvelle grossesse puis tous les 1-3 ans, selon les FDR, pendant au moins 25 ans (accord professionnel). L’allaitement et la contraception ne justifient pas de différer les tests. Le médecin généraliste est le mieux placé pour limiter les « perdues de vue »… et aussi pour inciter sans relâche à poursuivre les RHD et dépister régulièrement les autres FDRCV.
Enfin, les enfants nés de mères ayant eu un DG ont un risque modéré de complications métaboliques à long terme, peut-être un peu réduit par l’allaitement. Le suivi de ces enfants n’est pas codifié.
Au final, le traitement spécifique du DG (diététique, ASG, ± insulinothérapie) réduit les complications périnatales sévères, la macrosomie fœtale, et la prééclampsie par rapport à l’abstention thérapeutique, sans majoration des risques de césarienne.
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