Les principes de l'ASG ne diffèrent pas chez le sujet âgé, mais elle doit s’adapter à la situation clinique, psychologique et environnementale du malade.
La prescription d'une ASG à un sujet âgé doit conduire à se poser les questions suivantes :
- peut-il faire lui-même ses glycémies capillaires et adapter son traitement ? La limite peut provenir d’une altération des facultés cognitives, de troubles sensoriels ou d’une maladresse gestuelle. Dans cette situation, l'évaluation gérontologique est nécessaire ;
- dans tous ces cas, l’entourage familial ou les aidants pourront-ils l’aider dans cette démarche ? Il est nécessaire, alors, de définir qui effectuera cette surveillance. Il peut s’agir du conjoint, d’un proche ou d’un aidant. Chez les malades dépendants et isolés, ce rôle est habituellement confié à l’infirmière qui réalise dans le même temps la distribution des médicaments et l’injection d’insuline.
Chez le sujet âgé, une attention particulière sera accordée au choix du lecteur. Seront favorisées la simplicité d’utilisation, la maniabilité et la lisibilité des résultats. Une attention toute particulière doit être accordée à la taille du cadran et à l’affichage des chiffres, compte tenu de la baisse d’acuité visuelle liée à des pathologies ophtalmologiques fréquentes à cet âge.
Le nombre de contrôles glycémiques, comme pour le sujet plus jeune, varie selon le traitement antidiabétique (notamment s’il comporte des médicaments susceptibles d’entraîner des hypoglycémies, comme l’insuline, les sulfamides ou les glinides), la survenue des événements intercurrents. À titre indicatif, on peut proposer (7) :
- chez le diabétique âgé autonome, les principes de ASG sont les mêmes que chez le diabétique jeune ;
- en cas de perte d’autonomie, la surveillance est réalisée par une tierce personne : avant chaque injection d’insuline ; une à deux fois par semaine en cas de traitement oral. L’ASG doit être renforcée lors de tout événement intercurrent ou lors de l’institution d’un traitement (médicamenteux ou non) pouvant retentir sur l’équilibre glycémique.
Ici aussi l'éducation thérapeutique doit accompagner la mise en place de l'ASG. Elle doit être adaptée aux possibilités du sujet, centrée sur des objectifs glycémiques pratiques et concrets, définis en collaboration avec le patient ou son entourage. Compte tenu de la symptomatologie volontiers neurologique ou psychiatrique des hypoglycémies chez les sujets diabétiques âgés, il est important d’apprendre à son entourage à contrôler la glycémie capillaire lorsque le patient « n’a pas le même comportement que d’habitude ».
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