J’EXPLIQUE
- La crise d’asthme est provoquée de nombreuses causes : inhalation d’allergènes (pollens, poussière, polluants, tabac), infections (virus), respiration d’air froid et sec, effort physique, stress, etc.
- Au cours de la crise d’asthme, les bronches se resserrent par contraction des muscles bronchiques (bronchospasme), les glandes bronchiques produisent un mucus visqueux qui encombre l’intérieur des bronches. Il en résulte une gêne au passage de l’air qui porte plus sur l’expiration que sur l’inspiration (l’air pénètre plus facilement qu’il ne sort des poumons) et, au maximum, une oxygénation insuffisante du sang.
- Les poumons sont constitués d’un tissu de consistance élastique entourant les conduits bronchiques, les bronchioles, les alvéoles, et les vaisseaux (ramifications de l’artère pulmonaire et des veines pulmonaires). Les bronches, tapissées par une muqueuse rosée qui comporte des glandes à mucus, sont entourées de muscles.
- Axe respiratoire central faisant suite au larynx, la trachée se divise en 2 bronches principales (droite et gauche) qui se ramifient en conduits de diamètre de plus en plus petit et se terminent par les bronchioles. Celles-ci se poursuivent par des alvéoles où se font les échanges gazeux : apport d’oxygène (O2) et élimination de gaz carbonique (CO2).
JE PRESCRIS
- Les bronchodilatateurs permettent de faire disparaître le plus vite possible la gêne respiratoire (due au spasme des bronches) ; ils vont « ouvrir les bronches » en agissant sur la contraction musculaire. Les plus efficaces (ils agissent en moins de 3 à 5 minutes et leur efficacité dure 6 heures) sont appelés bêta2-stimulants de courte durée d’action (ß2-CA) : le plus utilisé est le salbutamol présenté en spray ou poudre à inhaler ; le dispositif doit être tenu tête en bas lors de l’administration et le produit doit être inhalé lors d’une inspiration profonde.
- Les doses : 2 prises d’emblée, puis toutes les 15-20 minutes pendant 1 heure. Si le patient fait une nouvelle crise, le même protocole doit être utilisé, sans perdre de temps. Les ß2-CA sont sans risque pour l’enfant, c’est leur sous-utilisation qui met en jeu le pronostic de l’enfant.
- La surveillance de l’évolution est indispensable. Soit l’amélioration est nette (pas de gêne, respiration normale), on renouvelle la bouffée de ß2-CA 2 toutes les 3-4 heures (maximum :10 bouffées/jour). En cas d’absence d’amélioration ou aggravation au bout d’une heure de traitement : appeler le SAMU pour évaluation et transport médicalisé aux urgences.
- Boire de façon suffisante (fractionnée), alimentation possible et souhaitable.
J’ALERTE
- Toute crise perçue comme « différente des autres » est un indice de gravité. De même pour l’épuisement de l’effet du médicament bronchodilatateur au bout de 3 ou 4 heures.
- La crise peut être potentiellement grave si :
- Hospitalisations antérieures,
- Allergies multiples,
- Présence d’une allergie alimentaire (en particulier à l’arachide ou aux nuts),
- Eloignement des structures de soins,
- Difficultés socio-familiales,
- Bas niveau socio-économique, etc.
- S’il s’agit d’une première crise, faire un bilan allergologique dans le mois qui suit.
- S’il s’agit d’une nouvelle crise chez un asthmatique connu et traité, l’asthme est mal contrôlé. Il faut réévaluer de façon urgente le contrôle de l’asthme.
Mise au point
Troubles psychiatriques : quand évoquer une maladie neurodégénérative ?
Étude et pratique
Complications de FA, l’insuffisance cardiaque plus fréquente que l’AVC
Cas clinique
L’ictus amnésique idiopathique
Recommandations
Antibiothérapies dans les infections pédiatriques courantes (2/2)