- Lors d’une carence d’apports, si le sujet jeune perd de la graisse, le sujet âgé perd du muscle. Il puise en effet volontiers dans sa masse maigre, au lieu de mobiliser les réserves de sa masse grasse.
Par ailleurs, les situations d'hypercatabolisme (ou hypermétabolisme), en cas d'affection aiguë par exemple, constituent une autre cause de perte de masse musculaire (sollicitation de la réserve protéique afin de mobiliser les acides aminés nécessaires aux processus de réparation : cicatrisation, synthèse des protéines de l’inflammation, mise en jeu du système immunitaire…).
La personne âgée ne reconstituant pas ses réserves nutritionnelles ad integrum après l'épisode aigu, on assiste à un phénomène "en marches d’escalier", avec au fur et à mesure des épisodes, une dégradation progressive du pool protéique musculaire.
- Une mention particulière pour la sarcopénie, observée même chez la personne âgée bien portante. Elle correspond à une perte de masse musculaire avec l'âge associée à une diminution de la force musculaire plus importante que ne le voudrait la seule perte de masse (3).
La sarcopénie expose à des conséquences fonctionnelles - difficultés à la marche et faiblesse musculaire, chutes, réduction des activités quotidiennes, augmentation du risque de handicap – et rend le sujet plus vulnérable à un éventuel stress médical ou traumatique.
L'obésité sarcopénique, de plus en plus fréquente, associe obésité et perte de masse musculaire : la fonte musculaire expose en effet au risque de maladie nutritionnelle de surcharge, via l'insulinorésistance.
Une étude canadienne (4) a d'ailleurs montré les implications négatives de l'obésité sarcopénique chez des patients porteurs de tumeurs du système respiratoire ou digestif, en termes de mortalité et de toxicité de la chimiothérapie.
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