On connaît peu de choses sur les effets des taux élevés de cobaltémie et de chromémie liés au relargage d'ions cobalt et chrome à partir d'une prothèse de hanche métal-métal.
Localement, on peut observer des complications spécifiques telles que des pseudo-tumeurs, volumineuses et qui détruisent les parties molles et l'os adjacent.
En 2007, la HAS rapportait l'existence de cas d'hypersensibilité au cobalt, ainsi que la présence d'ions chrome et cobalt dans le sang du cordon de femmes enceintes porteuses de prothèses de ce type(10).
Le risque génotoxique a été évoqué, avec comme conséquence potentielle une stimulation de la carcinogenèse.
À cela s'ajoute l'absence de supériorité en termes de survie d’implants et de résultats fonctionnels des prothèses à couple de frottement métal-métal par rapport aux prothèses polyéthylène-métal (10).
Mais compte tenu de la faible production de débris d’usure des couples métal-métal, la HAS précise en 2007 que la place des prothèses de hanche métal-métal dans la stratégie thérapeutique est comparable à celle des prothèses céramique-céramique, à savoir les patients de moins de 50 ans et les patients de 50 à 70 ans ayant un niveau d’activité et une espérance de vie élevés.
En 2012, l'agence indique que les données actuelles ne permettent pas de confirmer cette place dans la stratégie thérapeutique et imposent une révision des indications de ces prothèses (3).
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