À la suite de la réévaluation du service médical rendu (SMR) d’un grand nombre de médicaments, les veinotoniques, dont le SMR avait été considéré comme insuffisant ont, dans un premier temps, été pris en charge à un taux transitoire de 15% du 1er février 2006 au 1er janvier 2008, date à laquelle ils ont été finalement déremboursés. Quel est l’impact de la diminution du taux de remboursement des veinotoniques sur les prescriptions des généralistes ? tel a été l’objectif de la récente étude de la Dress qui a recherché les raisons qui ont poussé certains patients à suspendre leur prise de veinotoniques (1).
-› L’âge des patients constitue un critère déterminant pour la décision d’arrêter de consommer
des veinotoniques. Toutes choses égales par ailleurs, les patients âgés de plus de 75 ans ont deux fois moins de chances que les patients de moins de 50 ans de ne plus consommer de veinotoniques à partir de la réforme (mai 2006).
-› Un homme a 40% de chances de plus qu’une femme d’arrêter de prendre des veinotoniques à l’issue de la réforme du taux de remboursement 25% des femmes atteintes considèrent les veinotoniques comme tout à fait indispensables contre seulement 19% des hommes.
-› Les patients qui résident dans le Nord et dans l’Est de la France ont 10% de chances en moins d’arrêter la prise de veinotoniques que les patients localisés dans les autres régions.
-› Après l’entrée en vigueur de la réforme, toutes choses égales par ailleurs, les patients consultant une femme médecin ont 14% de chances en moins de voir diminuer leurs prescriptions de veinotoniques que les patients consultant un homme. Elles hésitent plus souvent à diminuer les prescriptions de ces médicaments qu’elles jugent plutôt utiles tandis que les médecins hommes, qui ont plus souvent un a priori mitigé sur les veinotoniques, diminuent plus fréquemment. Rappelons que les veinotoniques sont très majoritairement prescrits par les généralistes, avec 86% de la prescription en médecine de ville en 2006.
-› Les patients qui consultent les médecins les plus jeunes (âgés de moins de 45 ans) ont 12% de plus de chances de diminuer leur consommation de veinotoniques que les patients consultant les généralistes les plus âgés. Le mode de prescription des médecins jeunes, encore influencé par les enseignements reçus à la faculté, se différencie de celui des médecins plus âgés.
1- Dress. Impacts de la diminution du taux de remboursement des veinotoniques sur les prescriptions des généralistes. Dossiers Solidarité et santé. N° 13. 2009 . http://www.sante.gouv.fr/drees/dossier-solsa/pdf/article200913.pdf
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