Covid-19 : l’isolement passe à 10 jours pour tous les cas confirmés et probables

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Publié le 22/02/2021

Crédit photo : VOISIN/PHANIE

Déjà allongée au début du mois pour les sujets infectés par un variant britannique (20I/501Y.V1), sud-africain (20H/501Y.V2) ou brésilien (20J/501Y.V3) uniquement, la durée de quarantaine passe aujourd’hui de 7 à 10 jours pour l’ensemble des cas confirmés ou probables de covid-19, « quel que soit le virus du SARS-CoV-2 considéré », a annoncé la DGS en fin de semaine dernière.

Objectif de cette harmonisation de la durée d'isolement : freiner la diffusion des variants d’intérêt sur le territoire, mais aussi simplifier les mesures – que la DGS veut à la fois « adaptées aux risques » et « facilement compréhensibles par tous ».

En pratique, 10 jours pleins d’isolement doivent être comptés à partir de la date de début des symptômes, ou à partir du premier prélèvement positif (test antigénique ou RT-PCR) pour les cas confirmés asymptomatiques.

Pas de test requis pour la sortie d'isolement

Contrairement aux préconisations du 7 février qui soumettaient la fin d’isolement des sujets contaminés par un variant d’intérêt à la réalisation d’un test, la sortie de quarantaine n’est par ailleurs plus conditionnée à l’obtention d’un test négatif. Et ce « même pour les variantes d’intérêt 20H/501Y.V2 et 20J/501Y.V3 », précise la DGS.

La sortie d’isolement peut donc se faire spontanément après 10 jours pour tous les sujets ne présentant plus de symptômes de covid-19 – « si le cas reste fébrile, l’isolement doit être maintenu pendant 48 heures après la disparition de cette fièvre », indique l’autorité de santé. Toutefois, la prudence doit rester de mise pendant une semaine après la fin de la quarantaine. « La fin de l’isolement doit s’accompagner du port rigoureux du masque […] et du strict respect des mesures barrière et de la distanciation physique durant les 7 jours suivant la levée de l’isolement, en évitant les personnes à risque de forme grave de Covid19, et en favorisant dans la mesure du possible le télétravail », insiste la DGS.

Des recommandations plus compliquées pour les cas contacts

Pour ce qui est de la prise en charge des cas contacts, les recommandations de la DGS apparaissent cependant moins claires - ainsi peut-on lire, sur la story d'Instagram d'un jeune généraliste, cet aveu : « à la première lecture, j'avais rien compris ! ».

Ce qui semble certain, c'est que la durée de la quarantaine pour les personnes ayant eu un contact à risque reste, elle, de 7 jours, et soumise à un test de sortie. Les cas contacts devront par ailleurs désormais tous bénéficier "immédiatement, dès la prise en charge du contact"  d'un test supplémentaire, antigénique. Le but : "pouvoir déclencher sans attendre le contact-tracing en cas de positivité", et non lever précocement la quarantaine - qui doit bien être poursuivie - en cas de négativité, explique toutefois la DGS. « Toutes les personnes contacts à risque sont invitées à informer les personnes avec qui elles ont été en contact à risque depuis leur dernière exposition à risque avec le cas (contact warning de seconde génération) », incite en outre l'autorité de santé.

Mais les consignes de la DGS se compliquent s'agissant de cas particuliers.

Pour les enfants de 6 à 11 ans, ainsi que les adultes contacts hors foyer qui ne se seraient pas faits tester à J7, un isolement doit être maintenu jusqu’à J14. Pour les moins de 6 ans, la reprise des activités est possible sans test à J8 si l’enfant ne présente aucun symptôme pouvant être lié au Covid.

Au sein du foyer pour les cas contact, l’isolement se termine en cas de test négatif (antigénique ou RT-PCR) effectué 7 jours après la guérison du cas confirmé, soit à J17. Et pour les enfants de 6 à 11 ans, ainsi que les adultes qui ne se seraient pas faits tester, la quarantaine doit être prolongée jusqu’à J24. Pour les moins de 6 ans, la reprise des activités est possible sans test à J18 si l’enfant ne présente pas de symptôme qui pourrait être lié au Covid.

Telle est la tentative de simplification de la DGS. Reste à savoir comment ces règles - en particulier celles relatives aux cas particuliers - pourront être appliquées en pratique quotidienne...


Source : lequotidiendumedecin.fr