VAGINOSES

Publié le 10/06/2016
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Une vaginose correspond à un déséquilibre de la flore vaginale avec remplacement des lactobacilles (flore de Döderlein) par des micro-organismes commensaux, type anaérobies, Mycoplasma hominis et Gardnerella vaginalis.

Jusqu’à un tiers des femmes sexuellement actives souffrent de vaginoses. La plupart ne consultent pas, ou très tardivement, jugeant le sujet trop gênant voire tabou. Le retentissement social, professionnel, sexuel et sur l’estime de soi peut être majeur.

Les facteurs de risque sont variés, et doivent être documentés : médicaments (antibiotiques et antiseptiques mais aussi antihistaminiques), les variations hormonales (augmentation du pH vaginal avec la baisse de l’imprégnation œstrogénique, c’est-à-dire pendant les règles) dont la grossesse et le post-partum ; l’excès d’hygiène intime (douches vaginales…) ; le stress, le tabac.

On note un renforcement post-coïtal des leucorrhées et de leur caractère nauséabond, car les sécrétions masculines déséquilibrent encore davantage le pH vaginal. 

Lorsque Gardnerella vaginalis est identifiée, le traitement privilégié est le métronidazole oral (500 mg/j, 7 jours). Le secnidazole (2 g, dose unique) est 3 fois plus cher, pour une efficacité équivalente.

Mycoplasma hominis et ureaplasma urealyticum appartiennent à la flore vaginale normale. En cas de prolifération, on considère qu’il s’agit d’une vaginose et on traite selon le même protocole : une dose unique de métronidazole suivie d’une semaine de probiotiques.

Dès le premier épisode de vaginose, les probiotiques sont indiqués (voir encadré 1). En cas de récidives, des « cures » répétitives sont souvent efficaces. 


Source : lequotidiendumedecin.fr