Dans une récente expertise, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) a mis en évidence des populations spécifiques pour lesquelles la consommation de compléments alimentaires à base de glucosamine et/ou de chondroïtine sulfate est à risque.
Cette expertise a été réalisée alors que le dispositif de nutrivigilance de l'ANSES a rapporté des effets indésirables, tels que des troubles digestifs, des éruptions cutanées ou des purpuras, potentiellement liés à la consommation de ces compléments alimentaires. Ceux-ci sont consommés pour apporter un confort articulaire et « connaissent un essor important », selon l'ANSES.
L'agence a réalisé une évaluation à partir des données du dispositif de nutrivigilance, de la littérature scientifique et des déclarations rapportées dans d'autres pays.
Elle recommande ainsi à plusieurs populations de personnes d'éviter de recourir à ces compléments alimentaires :
• personnes diabétiques ou prédiabétiques, asthmatiques ou traitées par antivitamine K ;
• personnes présentant une allergie alimentaire aux crustacés ou aux insectes (pour les compléments à base de glucosamine) ;
• personnes dont l’alimentation est contrôlée pour le sodium, le potassium ou le calcium (ces compléments contenant ces minéraux) ;
• femmes enceintes ou allaitantes et enfants par principe de précaution.
L'ANSES appelle par ailleurs les fabricants à mieux informer les consommateurs sur ces risques potentiels et souhaite que les doses maximales journalières autorisées de glucosamine et de chondroïtine sulfate dans les compléments alimentaires soient harmonisées au niveau européen.
L'agence incite également les professionnels de santé à interroger leurs patients sur leur consommation de compléments alimentaires et à déclarer tout événement anormal.
Deux hôpitaux sur trois endettés, les cliniques en bien meilleure santé
« Tout centraliser et faciliter la prise en charge des patientes » : la maternité des Bluets ouvre un hôpital de jour
Santé de l’enfant
Pédiatrie : une feuille de route qui ne lève pas les doutes
Recherche médicale : les essais décentralisés bousculent l’organisation