• La nouvelle carte du collectif
« Il faut réorganiser la médecine de ville de façon concertée et rationnelle, favoriser les regroupements de médecins entre spécialistes mais aussi avec d’autres professions de santé. Songez qu’un médecin sur deux travaille aujourd’hui de façon isolée ! » déclare aujourd’hui le Dr Chassang. Cette appétence de la CSMF pour l’exercice regroupé s’est construite progressivement ces dernières années sous l’impulsion de ses branches généraliste (UNOF) et spécialiste (UMESPE, qui défend les maisons des spécialistes). Au plus fort des débats qui avaient précédé la loi HPST, Michel Chassang, émettait de vives réserves. « La solution des maisons de santé ne doit en aucun cas être généralisée à la France entière sous peine de porter une atteinte grave à la médecine libérale » (Le Quotidien du 3 décembre 2007). Si les maisons et pôles de santé ne sont toujours pas la panacée, le discours confédéral sur les modes d’exercice regroupé a nettement évolué.
• La fin du tabou du paiement à l’acte
Pour faciliter l’exercice regroupé, le leader confédéral appelle à inventer un « nouveau modèle économique, avec des dotations de structures, des GHS étendus aux structures ambulatoires ». « Le paiement à l’acte ne permet par de rémunérer une équipe, il est légitime de rémunérer les temps de coordination, les réunions de concertation... Il faut passer du cadre artisanal à l’entreprenariat », ajoute le Dr Chassang. « Nous n’excluons pas le salariat », ose même Michel Chassang, précisant que « les plus hostiles » à ce mode de rémunération étaient les paramédicaux.
Toujours fervent défenseur d’un modèle de médecine libérale reposant prioritairement sur le paiement à l’acte, le syndicat a aussi accompagné le SML dans la mise en place de la rémunération à la performance (P4P) reposant sur l’atteinte d’objectifs de santé publique. Acte, forfaits, performance : la diversification des modes de rémunération s’est imposée dans la stratégie confédérale.
• L’interpro en renfort mais...
Interrogé sur la délégation de tâches, le chef de file de la CSMF se montre attaché au renforcement de la coopération interprofessionnelle. « Des fonctions de management ou de recherche pourraient être confiées à d’autres professions », ajoute-t-il. Pour autant, le Dr Chassang reste prudent sur la création de nouveaux métiers. En matière de soins, « il faut un chef d’équipe et ça ne peut être que le médecin ».
(1) Le Dr Chassang était l’invité des auditions privées organisées par Décision Santé avec la FHP et l’ESSEC.
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