Le Syndicat français de médecine physique et de réadaptation (SYFMER) n’est pas satisfait de la nouvelle législation relative aux conditions d’exercice de la chiropraxie. « S’il donne un cadre réglementaire à une profession exercée jusqu’à présent en marge de la légalité, ce texte introduit un accès direct et une compétence diagnostique à une profession qui se place en dehors du système de santé académique ». Une évolution jugée « étonnante et dangereuse ». Les thérapeutiques manuelles et gestes d’ostéopathie ou de chiropraxie sont des techniques présentant des risques graves et elles nécessitent un diagnostic préalable « qui ne peut être réalisé que par un médecin », et non à un tiers, « sous peine de conduire à une forme d’exercice illégal de la médecine ». Le SYFMER s’inquiète des dangers de toute forme de délégation du diagnostic médical à des professionnels non-médecins. L’UNOF-CSMF dénonce dans la même veine « une ingérence des chiropracteurs non-médecins dans la démarche diagnostique ».« Il est à craindre également une recrudescence d’examens complémentaires en tout genre (scanners, IRM…) à la demande du chiropracteur pour étayer son "diagnostic" et ses manipulations », affirme l’UNOF. Le syndicat met en garde les médecins traitants « du risque d’une demande de prescription médicale » autorisant le chiropracteur à effectuer des manipulations. « On assisterait à un véritable transfert de compétence déguisé vers le chiropracteur ainsi qu’une délégation de responsabilité vers le médecin », conclut le syndicat.
Le Syndicat national des médecins rhumatologues (SNMR) réagit lui aussi vivement aux nouvelles conditions d’exercice de la chiropraxie. Il estime que les textes publiés « écartant tout contrôle et toute prescription médicale vont à l’encontre du but recherché qui doit être en premier lieu la protection de la population face à des pratiques susceptibles d’occasionner aux patients un retard de prise en charge adaptée, voire de graves séquelles ».
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