Entre 100 et 150 salariés de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) se sont rassemblés mardi 15 mai devant la direction de l'établissement public pour réclamer une prime de 2000 euros pour tous les personnels qui travailleront pendant les Jeux Olympiques, a constaté l'AFP.
L'appel au rassemblement avait été lancé par une intersyndicale regroupant deux des quatre principaux syndicats de l'AP-HP, la CGT et FO, ainsi que la CFTC et l'UNSA. « La direction a prévu des primes discriminatoires que nous ne pouvons pas accepter », a indiqué sur place Olivier Cammas, de la CGT. « L'été est toujours difficile » pour les personnels de l'AP-HP et « cet été va être encore plus difficile avec les JO », a-t-il regretté. La direction a prévu d'octroyer des primes de 800 euros brut pour les personnels de catégorie C à 2 500 euros pour les médecins. Mais pour en bénéficier, il faut travailler dans l'un des 80 services hospitaliers particulièrement mobilisés pour cause de JO (sur 800 au total), ne pas pouvoir prendre trois semaines consécutives de vacances sur la période estivale, et travailler au moins une semaine pendant les trois semaines des JO.
Animosité qui monte
Les syndicats critiquent notamment le fait de réserver les primes aux seuls services particulièrement mobilisés. En cas d'évènement exceptionnel, « il y aura des gens susceptibles d'être mobilisés partout », a souligné Jean-Emmanuel Cabo, de FO.
Les directions d'établissements sont en train de préparer les « plans blancs », qui permettent de mobiliser du personnel en cas de situation exceptionnelle, et « il y a une animosité qui commence à monter » dans le personnel contre le dispositif, a-t-il ajouté. Selon l'intersyndicale, une pétition réclamant la prime à 2000 euros pour tous a été signée par 10 000 personnes. Sud et la CFDT, qui sont parmi les quatre principaux syndicats de l'AP-HP, n'ont pas joint cette intersyndicale.
Sud défend un principe d'augmentation salariale et non de prime et la CFDT indique pour sa part qu'elle ne « participait pas » à ce mouvement « pour l'instant ».
Hausse d’activité de 3 % à 4 %
D'une manière générale, les autorités sanitaires ne s'attendent pas à un gros surcroît d'activité hospitalière du fait des JO, avec une hausse prévue de 3 à 4 % par rapport à la normale estivale en Île-de-France, hors évènement exceptionnel type attentat, grosse canicule ou épidémie. Selon les autorités sanitaires, la vingtaine d'hôpitaux franciliens plus particulièrement exposés auront une offre de lits supérieure de 10 % par rapport à un été normal, soit 774 lits supplémentaires, dont 361 pour l'AP-HP. Les autres conserveront une offre normale pour un été.
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