La Fédération hospitalière de France (FHF) réclame au ministère de la Santé qu'une étude soit confiée à la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (DREES, ministère) afin d'évaluer les écarts de rémunération des praticiens et des paramédicaux hospitaliers du public et du privé par modes d'exercice, spécialités et territoires. Face à la pénurie (para)médicale et à la concurrence « délétère » qui oppose hôpitaux et cliniques, le président de la FHF Frédéric Valletoux demande que cette question soit posée dans le cadre d'une conférence nationale de consensus sur la santé. Autre gage d'attractivité, la FHF milite pour un « chantier de refonte » du régime indemnitaire qui permettrait de « dépoussiérer » primes, gardes et astreintes, de rendre davantage « lisibles » les bulletins de salaire et ainsi, de contenir la fuite des agents et praticiens vers le privé.
Côté cliniques, le président de la Fédération de l'hospitalisation privée (FHP) Lamine Gharbi ne se montre pas opposé à une évaluation de la politique salariale des établissements privés. « En clinique, les médecins libéraux doivent enlever du chiffre d’affaires les charges de personnel, le matériel, la redevance, les impôts et les taxes. Quand on se penche sur leur taux horaire, je suis sûr qu’il n’y a pas un gros écart avec le public. Quant aux paramédicaux, ils sont mieux payés à l’hôpital que chez nous. »
Interrogée sur ce point, la DGOS (ministère) compte sur un nouveau cycle de négociations – de fin janvier à début mai avec les PH – pour renforcer l'attractivité de l'hôpital public face aux cliniques, en particulier grâce à la « consolidation du management médical » (indemnités des chefs de service et présidents de CME, entretiens annuels), la « diversification » des parcours (exercice dans plusieurs hôpitaux ou mixte salarié/libéral, création d'un contrat unique) et la refonte du statut.
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