Alors que le gouvernement a annoncé la revalorisation du point d’indice de la fonction publique, permettant une hausse de 3,5 % des salaires des soignants dans les établissements publics, les médecins (et les autres personnels) des établissements privés non lucratifs n’y ont pas encore eu le droit, alerte le syndicat Jeunes Médecins.
Déjà « oubliés du Ségur » en 2020 – avant d’y être intégrés en 2021 – les médecins travaillant en établissements de santé privés d’intérêt collectif (Espic) et en centres de lutte contre le cancer (CLCC) sont « de nouveau laissés-pour-compte », regrette la structure.
« Ces 14 000 médecins, dont les salaires dépendent d’accords de branche, demandent à être traités à égalité des médecins d'établissements publics », résume le syndicat du Dr Emanuel Loeb. Il demande donc au gouvernement « d’agir » pour une revalorisation de la grille salariale des praticiens du privé non lucratif à hauteur de l’augmentation du point d’indice.
Mission de service public
Contactée par « Le Quotidien », la Fédération des établissements hospitaliers et d'aide à la personne privés solidaires (Fehap) indique avoir demandé au ministère à ce que cette revalorisation soit applicable à ses personnels. « Techniquement, cela aurait dû se faire automatiquement, car nos établissements exercent une mission de service public. Mais comme lors du Ségur, nous avons dû en faire la demande », souligne la fédération, qui a rencontré le ministre de la Santé François Braun ce jeudi après-midi, notamment pour évoquer ce sujet.
« Même s'il y a beaucoup de dossiers urgents en ce moment, nous souhaitons maintenir ce sujet à flot. A priori, la réponse est positive, mais ce n'est pas encore acté par un texte », précise la Fehap.
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