Alexis Maillard, 25 ans, major des ECNi 2018 : « Pas d'impasse, s'y mettre tout de suite et être régulier »

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Publié le 28/06/2018
major ECNI

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Crédit photo : DR

Alexis Maillard, étudiant à l'université de Paris Descartes, est devenu le major des épreuves classantes nationales (ECN) informatisées 2018, devançant 8 705 candidats. Privilège unique, il choisira le premier sa spécialité et sa ville d'affectation le 4 septembre prochain. Il livre en exclusivité au « Quotidien » sa recette du succès.

LE QUOTIDIEN : Quelle impression cela vous fait d'être le major de ces ECN i ?

Alexis Maillard : C'est le couronnement de trois années difficiles qui ont réclamé une grosse quantité de travail. Je suis très content ! Je pense qu'il y a une part de chance mais je ne boude pas mon plaisir ! J'ai sabré le champagne hier !

Quel a été votre parcours ?

Initialement, j'étais à la fac de médecine de Grenoble. J'ai fait le cursus Médecine-Sciences en parallèle de la 2e et 3e année en suivant un master 1. Puis je me suis arrêté un an entre la 3e et la 4e pour poursuivre un master 2 en neurosciences à l'École normale supérieure (ENS) de Paris. Ensuite, j'ai été transféré à la faculté de Paris Descartes pour débuter mon externat.

Cette filière n'est pas assez connue des étudiants. Elle est vue comme très élitiste alors qu'en réalité tout le monde pourrait en profiter. C'est une super opportunité pour la recherche ! Ça m'intéresse énormément, je souhaite avoir une double casquette de clinicien et de chercheur et aussi passer une thèse de sciences. Même pour l'étudiant qui ne souhaite pas faire de la recherche, le master peut apporter une vision très intéressante. Tout médecin peut profiter de cette culture scientifique qui lui permettra d'exercer un esprit critique sur les données médicales auxquelles il aura à faire plus tard.

Comment vous êtes-vous préparé à ces ECNi ?

Dès le début de la 4e année, j'ai commencé à réviser les ECN et j'ai travaillé en binôme avec ma copine qui a fait un "top 100" aussi. Nous avons vraiment travaillé immédiatement et surtout sérieusement. Si vous voulez être bien classé, il ne faut pas se dire : "Bon j'attends la sixième année, de toute façon je pense que je pourrai rattraper…". L'important est de s’y mettre tout de suite et d'être régulier et ne pas travailler d'un coup comme un taré. Je n'ai pas fait d'impasse. En 5e année, et au début de la 6e, j'ai fait des conférences privées. Mais après, je trouvais que travailler dans mon coin était plus efficace.

Et pour souffler un peu ?

Pour décompresser, pas vraiment de sport mais nous allions au théâtre ou à des concerts. Je voyais aussi mes amis et ma famille régulièrement ; c'est un vrai soutien et cela permet de se changer les idées. On a toujours la tête dans le guidon, toujours à parler "médecine" et dans ces moments, ça permet de voir le monde extérieur !

Quelle spécialité choisirez-vous ?

Je ne suis pas tout à fait décidé. J'hésite entre la psychiatre, la pédiatrie ou les maladies infectieuses et tropicales. Toutes ces spécialités m'intéressent, je trouve un intérêt dans chacune d'entre elles.

J'aimerais avoir une activité de recherche. En psychiatrie, outre l'activité clinique que je trouve variée et intéressante, avec le master de recherche, ça peut être une bonne opportunité. La spécialité "maladies infectieuses" est très large. On touche un peu à toute la médecine. Côté recherche, il y a aussi beaucoup à faire ! Enfin, pendant mon externat, j'ai découvert la pédiatrie et j'ai eu un coup de cœur. Ce qui m'a plu, c'est le côté humain, le contact avec les enfants. En revanche, c'est la spécialité que je connais un peu moins que les autres, c'est pour cela que je me renseignerai cet été. De toute façon, je vais réfléchir et discuter avec les gens autour de moi pour trancher.

Mon exercice, je le vois essentiellement hospitalier car si on veut faire de la recherche, les postes sont hospitalo-universitaires.

Et pour ces vacances d'été ?

Je suis dans le sud avec des amis. Mais je vais partir en stage au Maroc, à Marrakech, pour travailler deux mois dans un service de radiologie car je n'ai pas eu l'occasion de le faire au cours de mon externat. Puis je vais partir marcher au Maroc !


Source : lequotidiendumedecin.fr