« GLOBALEMENT, cette première expérience se déroule bien, se félicite Jean-Loup Durousset, président de la Fédération de l’hospitalisation privée (FHP). Nous avons rencontré des problèmes dans le Nord, en Picardie, en Midi-Pyrénées et en Guadeloupe (qui n’ont pas de terrains de stage en clinique en novembre) mais nous avons bon espoir que toutes les régions accueillent des internes en mai ». Sur les 282 demandes d’agrément examinées, 81 terrains de stages ont été agréés et 61 internes ont été accueillis en novembre dans les cliniques.
Ces postes recouvrent essentiellement les spécialités d’anesthésie, de soins de suite et de réadaptation, de psychiatrie ou de médecine générale… mais très peu sont ouverts en chirurgie. Cette spécialité était pourtant la première citée pour justifier l’ouverture des stages d’internat dans le privé. « Nous avons des progrès à faire dans ce domaine, reconnaît Jean-Loup Durousset. Il nous faut travailler avec les équipes de chirurgie pour qu’ils trouvent les modalités de coopération des stagiaires. » Une question reste en suspens qui porte sur la tarification de l’acte délégué à un interne par un praticien. « Nous devons en discuter avec l’assurance-maladie », explique le président de la FHP.
Même si au niveau local des blocages demeurent, les opposants au déploiement des stages dans les cliniques semblent avoir mis de l’eau dans leur vin. « Il est un peu tôt pour tirer des enseignements, nuance le Pr Patrice Deteix, président de la conférence des doyens. Mais je note qu’un certain nombre de stages ont vu le jour dans le privé avec l’accord de la communauté hospitalo-universitaire. » Le doyen rappelle la règle selon laquelle un stage ne doit être ouvert en établissement privé que s’il ne peut avoir lieu localement dans le public (CHU ou centre hospitalier général) ou un établissement ESPIC, c’est-à-dire dans le secteur privé à but non lucratif.
La Fédération hospitalière de France (FHF) reste fermement opposée à l’ouverture de la formation au privé. Elle redoute que le nombre de stages agréés en cliniques « triple » en mai. « Laisser entendre qu’il n’y a pas d’autres propositions de formation que le privé, sans parfois tenir compte des capacités des centres hospitaliers généraux, ne passe pas », commente Cédric Lussiez, directeur de la communication de la FHF.
De leur côté, les internes se disent satisfaits de découvrir le mode d’exercice libéral pendant leur formation « dans des équipes motivées pour les accueillir ». « Ces postes permettent de mettre de l’émulation dans la formation, explique Jean-Christophe Faivre, porte-parole de l’Intersyndicat national des internes des hôpitaux (ISNIH). Nous espérons que cela contribuera à améliorer la qualité des terrains de stages là où ils se sont dégradés ».
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