Primaire à gauche : les candidats aux petits soins de la Sécu, « pilier de la République »

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Publié le 13/01/2017
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Crédit photo : AFP

Invités à s'exprimer sur les sujets économiques et sociaux, ce jeudi 12 janvier, les candidats à la primaire de la gauche* se sont engagés, chacun dans leur registre, à préserver la Sécu, lors du premier des trois débats télévisés organisés avant le premier tour, le dimanche 22 janvier. « Nous sommes tous attachés à la Sécurité sociale, pilier de la République », a notamment résumé l'ancien Premier ministre, Manuel Valls.

« La Sécurité sociale, c'est notre bien commun, les Français y sont très attachés. Elle doit permettre que tous puissent être soignés », a également déclaré Vincent Peillon.

Les prétendants se sont surtout démarqués des propositions de François Fillon de concentrer les remboursements de l'assurance-maladie obligatoire sur les gros risques (projet sur lequel il est depuis revenu). Jean-Luc Bennahmias s'est même offusqué qu'un journaliste puisse comparer son programme à celui du candidat de la droite, indiquant qu'il souhaitait maintenir le système de protection sociale avec un remboursement majoritaire des soins par l'assurance-maladie, complété par les mutuelles.

Des dispensaires contre les déserts

Pendant un quart d'heure, les candidats ont présenté plusieurs pistes pour lutter contre les déserts médicaux et améliorer l'accès aux soins.

Manuel Valls a rappelé succintement ses propositions de supprimer le numerus clausus et de limiter la liberté d'installation. Jean-Luc Bennahmias a défendu son projet de dispensaire médical ouvert 24H/24 dans les grandes villes pour désengorger les urgences.

La radicale de gauche Sylvia Pinel a appelé à « poursuivre les efforts pour accompagner les maisons de santé pluriprofessionnelles, les bourses d'engagement de service public ». Également défenseur de l'incitation, Vincent Peillon a proposé des baisses de cotisations et d'impôts pour encourager l'installation de médecins (remplaçants, internes et praticiens retraités).

« Vous n'obligerez jamais les médecins à s'installer dans les déserts médicaux, a déclaré aussi François de Rugy. Les mesures coercitives, ni les gouvernements de droite ou de gauche n'ont voulu les prendre. » L'écologiste a formulé une proposition étonnante : que des professionnels de santé, infirmiers, pharmaciens, kinés, puissent, au terme d'une formation complémentaire de deux ans, s'installer dans les zones où des médecins ne veulent pas exercer.

* Arnaud Montebourg et Benoît Hamon n'ont pas été invités à s'exprimer sur les questions de santé.


Source : lequotidiendumedecin.fr