Même à 10 000 km, l’Océan Indien attire les futurs généralistes

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Publié le 16/11/2018
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En 2018-2019, l’internat de médecine générale de La Réunion termine sur le podium des DMG les plus prisés par les futurs généralistes. Pourtant, s’envoler à 10 000 kilomètres de la métropole pourrait en freiner certains. Les mauvaises langues mettront peut-être en avant le salaire plus élevé des internes qui s’adapte au coût de la vie Outremer, mais la région présente bien d’autres atouts. « Nous avons assez peu d’internes par rapport à d’autres subdivisions, le contact est donc plus rapproché avec les coordonnateurs de spécialités, explique Clémence El Maliki, présidente du syndicat des internes de l’Océan Indien. La formation est également plus polyvalente car nous avons moins de surspécialités. » L'un des grands atouts de la faculté est le suivi des terrains de stage et de leur qualité. « Comme nous sommes moins nombreux (une soixantaine par promo, NDLR), le département de médecine générale s’adapte vraiment au projet professionnel de l’interne. L’année dernière par exemple, deux terrains de stage ont été ouverts car le projet professionnel de l’interne le justifiait », souligne Clémence El Maliki, elle-même en deuxième année de DES de médecine générale.

Une autre culture de soins Le territoire et le cadre de vie de la métropole attirent aussi les internes. « Nous avons une concentration de cultures différentes : indienne, tamoul, arabe, créole, chinoise… et la vision sociale des soins est différente de la métropole. L’interne se forme aussi à la relation médecin-patient du fait de la variété des publics rencontrés. » Dans la subdivision, des terrains de stage se trouvent à Mayotte, la plupart en dispensaire. « Dans ces lieux, on peut avoir une pratique proche de la médecine humanitaire, ce qui ne serait peut-être pas possible sur les terrains de stage de métropole », souligne Clémence El Maliki. L’internat de médecine générale de La Réunion bénéficie aussi du retour de ses étudiants, contraints de suivre leur deuxième cycle en métropole, celui-ci n’étant pas disponible sur l’île. « Pour ma promotion, nous étions un tiers issu du premier cycle de La Réunion. Les internes réunionnais reviennent et ils sont bien classés, cela explique aussi nos bons résultats », précise Clémence El Maliki.


Source : lequotidiendumedecin.fr