C’est une opération d’information d’ampleur inédite qui vient d’être lancée par l’Autorité régionale de santé (ARS) d’Ile-de-France. Elle va en effet contacter près de 13 000 anciens écoliers d’Aulnay-sous-Bois, scolarisés entre 1938 et 1975 près d’une usine de broyage d’amiante. Dans le courrier qu’elle leur adresse, l’autorité sanitaire appelle les anciens pensionnaires de trois écoles à consulter leur médecin pour « établir un diagnostic » et éventuellement contacter une « cellule d’information dédiée » par téléphone ou internet. L’ARS précise que « si les travailleurs du CMMP (Comptoir des minéraux et des matières premières) ont été largement exposés à l’amiante au cours de leur activité professionnelle, les riverains de l’usine l’ont également été du fait des poussières d’amiante émises par le CMMP dans l’atmosphère ». En 2006, une étude avait établi un lien entre l’activité de l’usine et des cas de maladies chez des anciens écoliers.
D’après Alain Bobbio, président de l’association Addeva 93 et membre du comité de pilotage chargé de favoriser « la recherche » et « le suivi » des personnes ayant vécu près de l’usine, l’envoi du courrier a débuté à la rentrée et devrait se poursuivre jusqu’à la fin de l’année. Il précise que cette opération nationale était une «demande des associations ». Celles-ci regrettent toutefois « la sous-traitance de l’accueil téléphonique à une jeune société sans compétence particulière sur l’amiante » et les indicateurs retenus par l’ARS qui ne seraient pas suffisants pour évaluer « les pathologies repérées et l’accès effectif des victimes et les familles de victimes décédées à la réparation de leurs préjudices ». Selon Le Parisien, le coût de cette opération financée par l’ARS s’élève à 200 000 euros.
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