Avec un nouveau statut, les maîtres de stage vont pouvoir gagner plus

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Publié le 06/10/2018
MSU

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Crédit photo : GARO/PHANIE

Fin 2015 voyait la création du statut de collaborateurs occasionnels de service public (COSP). Ce statut s’applique notamment aux maîtres de stage des universités (MSU) pour leur mission d’encadrement des étudiants. Le syndicat national des enseignants en médecine générale (Snemg) a enfin donné ce vendredi son feu vert aux MSU pour adhérer à ce statut et à son nouveau mode de rémunération.

La création de ce nouveau statut avait déclenché une polémique.

En théorie, devenir collaborateur occasionnel de service public présente un avantage financier pour les MSU. Avec ce nouveau statut, les charges sociales, au lieu d’être prélevées sur les revenus, le seront désormais en amont par les universités. Ces prélèvements moindres entraînent donc une hausse de la rémunération. 

Or, certaines universités avaient décidé de faire payer aux MSU des charges patronales en plus des charges sociales. Cette décision entraînait pour le coup une baisse de la rémunération nette des MSU de l’ordre de 14,5 %, d’après les calculs du Snemg.

Moins de charges 

Le syndicat avait donc appelé le ministère à clarifier la situation. C’est désormais chose faite puisque la part patronale des cotisations sociales sera financée sur le budget de l’Ondam. « Cette clarification permettra d’aider les universités à débloquer les rémunérations des MSU actuellement confrontés à un retard parfois considérable de leur paiement », souligne le Snemg dans un communiqué. Le syndicat encourage donc les MSU à adhérer à ce nouveau mode de prélèvement, « afin de bénéficier d’une revalorisation permettant de rattraper des années de blocage de leur rémunération (une seule revalorisation en 20 ans de maîtrise de stage) ». Interrogé par le Généraliste, le Dr Anas Taha, président du Snemg, affirme que « tous les maîtres de stages seront gagnants » avec le COSP mais préfère ne pas avancer de chiffres.

« Les MSU ont intérêt à adhérer au nouveau mode de rémunération avec prélèvement en amont par l'université des cotisations sociales plutôt que de rester à l'ancien mode de règlement par indemnités pédagogiques », précise le Snemg.

Rappelant toutefois la complexité du circuit de rémunération, les généralistes enseignants demandent que des consignes claires soient données pour éviter les « retards récurrents ».


Source : lequotidiendumedecin.fr