La conférence nationale des URPS-ML tenait encore une fois cette année son Congrès à La Baule. Les rencontres de la Baule 2016 avaient été placées sous le signe du territoire, plus précisément « Territoires de santé et médecine libérale : enjeux et solution ».
Et de territoire il a effectivement été question: GHT, PDS, CPTS (communauté professionnelle territoriale de santé), territoires de soins numériques etc. Mais il était difficile d’éviter le sujet de l’été : la convention, en particulier en présence de Nicolas Revel. Déjà présent aux Rencontres de la Baule l'année dernière, il s’agissait cette année de la première sortie devant une assemblée de professionnels de santé du directeur général de la Cnamts depuis la signature de la convention il y a une dizaine de jours. Et lui même soulignait le paradoxe entre le thème du jour et le sujet conventionnel : « A priori la convention est outil fondamentalement aterritorial. Elle a une vocation plutôt tarifaire qu’organisationnelle» a-t-il déclaré. Pour autant M Revel considère que la convention est un levier essentiel aussi pour la dynamique territoriale : « parce qu’il y en a peu d’autres qui ait cette force car elle est le fruit du travail partenarial. Elle a une dimension structurante et pas seulement tarifaire » souligne-t-il.
Revel "assume" les priorités fortes données
Le directeur général de la Cnamts est donc revenu sur les choix et les priorités souhaitées à travers cette convention. « 1,3 milliard c’est une somme très significative, sans précédent. Malgré tout elle impose quand même de faire des choix et on a décidé de donner la priorité aux soins primaires avec deux tiers de la somme consacrés à la médecine générale ». Sur la valorisation des consultations longues et complexes, Nicolas Revel a redit qu’il « assumait complètement » de la lier « assez fortement » à un soutien aux médecins qui sont dans des pratiques tarifaires qui favorisent l’accès aux soins. Favoriser la fluidité des parcours entre médecins traitant et correspondants, développement de la télémédecine, maintien des aides pour les médecins déjà installés dans les zones déficitaires, forfait structure qui valorise la maîtrise de stage ou l’engagement dans des projets territoriaux de santé : Nicolas Revel a souhaité aussi rappeller d’autres priorités de cette convention qui ont un impact sur les dynamiques territoriales.
Sur la question du territoire, il a aussi confié que selon lui la convention aurait pu davantage laisser la place à des adaptations territoriales : « nous l’avons fait sur les aides démographiques, nous aurions pu le faire plus notamment sur la partie de la ROSP qui porte sur les indicateurs de prévention, mais nous n’avons pas trouvé le consensus » regrette-t-il.
Continuer le dialogue au-delà de la Convention
Au delà du contexte M Revel a profité de cette tribune et la présence de certains syndicats dans la salle pour faire passer quelques messages. Certains portant sur les mois écoulés « je tiens à remercier ceux qui se sont engagés en signant car ça n’a été facile pour personne. Mais cette convention est le fruit d’un travail réellement collectif, des propositions des uns et des autres, signataires et pas signataires. Les déclarations syndicales notamment médiatiques ne reflètent pas toujours le climat de nos travaux ». Certains messages concernant davantage le futur : « la vie conventionnelle va reprendre après deux ans de suspension, j’aurais préféré que tous en fasse partie mais cela va permettre la pousuite du travail engagé. Au delà de cette étape, poursuivre dans la voie du dialogue est ma priorité pour les mois et les années à venir. »
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