La situation des médecins généralistes chefs de clinique (CCU) non rémunérés pour leur activité de Maître de stage universitaire (MSU) devrait se décanter dans les semaines à venir. Le Syndicat national des enseignants de médecine générale (SNEMG) a annoncé que l'arbitrage du ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche a donné raison à la dizaine de CCU concernés.
Le syndicat de jeunes généralistes et remplaçants ReAGJIR alertait déjà il y a un an sur les agissements de deux facultés. Le président Dr Yannick Schmitt, qui porte ce combat au sein du syndicat depuis deux ans, se « félicite » de cette nouvelle mais reste prudent tant que les textes ne sont pas parus officiellement.
Le généraliste alsacien connaît bien la problématique puisque la faculté de Strasbourg est impliquée. Elle ne rémunère plus les enseignants CCU en tant que maître de stage depuis 2011. Il y a deux ans, Clermont-Ferrand adoptait les mêmes méthodes. Les syndicats craignaient que par un effet domino les autres facultés prennent exemple et bloquent à leur tour la rémunération des CCU.
Interprétations divergentes
Strasbourg et Clermont-Ferrand interprètent différemment un décret de 2008 qui « dit clairement que l'enseignement ne peut pas être rémunéré deux fois si c'est dans les mêmes murs. Or la maîtrise de stage s'effectue au cabinet », défend le président du SNEMG, le Dr Anas Taha.
La perte de revenus des chefs de clinique concernés s'élèverait en moyenne à 1 200 euros par semestre. Tout dépend de l'ancienneté. Le SNEMG espère que la parution de la circulaire se fera « dans les meilleurs délais » et que les universités paieront aux CCU ce qu'elles leur doivent. « Certains médecins se retrouvent avec plus de 10 000 euros d'arriéré », affirme le Dr Taha.
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