Présidentielles : Valls veut supprimer le secteur 2

Publié le 03/01/2017
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À moins de trois semaines du premier tour de la primaire de la gauche, l'ex premier ministre Manuel Valls a dévoilé mardi matin son "Projet pour la France", et notamment ses orientations en matière de santé. Dans la même matinée, son concurrent Vincent Peillon a lui aussi fait part de ses ambitions.  

Sur la santé aussi, Manuel Valls a voulu frapper les esprits en présentant plusieurs mesures fortes en matière de santé. Quitte à écorner certaines vaches sacrées comme le numerus clausus ou le secteur 2. Concernant les déserts médicaux, Manuel Valls est catégorique : "Il faut rendre accessible les soins à tous et dans tous les territoires en augmentant le nombre de médecins et en supprimant le numerus clausus dans les études médicales". Dans la primaire de gauche, le candidat socialiste est le premier pour l'instant à proposer une mesure aussi radicale. L'accès aux soins pour tous passe aussi, selon lui, par la suppression des dépassements d'honoraires de secteur II : "Il faut y mettre un coup d'arrêt", a-t-il clamé, sans préciser à ce stade par quoi il le remplacerait.

Pour le reste, dès les premières minutes de son discours, l'ex premier ministre de François Hollande a évoqué son désaccord avec gagnant de la primaire de droite François Fillon : "Je refuse cette vaste purge qu'il propose, à savoir une réduction drastique du nombre de fonctionnaires, moins de service public, moins de personnel soignant dans les hôpitaux… Je suis contre ceux qui veulent des soins moins bien pris en charge et la privatisation et je me battrai contre ceux qui veulent en finir avec le modèle français". Le ton était donné.

L'ex premier ministre souhaite enfin multiplier par deux le budget de prévention santé et orienter son projet vers la santé environnementale, "une grande cause nationale", et vers l'autonomie des personnes âgées ou en situation de handicap.

Vincent Peillon réaffirme son attachement au TPG

En comparaison, Vincent Peillon a fait des propositions plus attendues. Evoquant par exemple la nécessité de "développer la télémédecine par un financement adéquat qui aujourd'hui lui fait défaut". Lors de la présentation de son "Projet 2017", il a nénanmoins prôné la création d'une "complémentaire santé publique", à l'instar du candidat Arnaud Montebourg.

L'ancien ministre de l'Éducation a aussi confirmé la nécessité de lutter contre les déserts médicaux, "par la poursuite de l'installation de maisons de santé et en incitant les 20 000 médecins remplaçants à exercer dans ces zones par des exonérations de cotisations et d'impôts". Enfin, alors que l'application du tiers payant généralisé vient de passer une nouvelle étape au premier janvier, Vincent Peillon a affirmé avec fermeté qu'il "consoliderait étendrait le tiers payant". Voilà les syndicats de médecins libéraux prévenus  !


Source : lequotidiendumedecin.fr