Délégation des prescriptions et vaccins : MG France redoute un « démantèlement » de la médecine générale

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Publié le 26/10/2018
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Crédit photo : BURGER/PHANIE

Après la création du métier d'infirmiers de pratique avancée et celle attendue des assistants médicaux, après la délégation de la vaccination antigrippale, les médecins redoutent que le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2019, actuellement examiné à l'Assemblée, affaiblisse encore le métier de généraliste.

Un amendement cristallise la colère : celui déposé par la députée généraliste Delphine Bagarry (relire son interview) qui propose d'autoriser les pharmaciens d'officine à dispenser « certains médicaments à prescription médicale obligatoire ». La liste des médicaments serait définie par arrêté. Il s'agirait dans un premier temps d'une expérimentation, menée pour trois ans dans deux régions, dans le cadre d’un protocole médical. La parlementaire citait la cystite, la conjonctivite ou l'eczéma parmi les pathologies pouvant être au cœur de cette expérimentation. 

Le médecin prescrit, le pharmacien délivre

La profession hurle sa colère affirmant qu'il s'agit d'une remise en cause des contours des professions. MG France estime ce vendredi que le métier de médecin généraliste s'expose au risque d'un « démantèlement ».

« La prescription est du ressort exclusif du médecin, affirme le syndicat présidé par le Dr Jacques Battistoni. Le généraliste ne renouvelle pas les traitements mais réévalue leur efficacité et leur tolérance, par l'examen clinique du patient. » 

Selon le syndicat, « l'intégrité même du métier de généraliste » est menacée, de même que la sécurité des patients. MG France s'oppose cette évolution et demande le respect des règles du système de soins selon lesquelles « le médecin prescrit et le pharmacien délivre ».


Source : lequotidiendumedecin.fr