Édito

Verdir la pratique

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Publié le 19/11/2022
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250 000 décès supplémentaires chaque année entre 2030 et 2050 liés au changement climatique, 2 à 4 milliards de dollars de coût pour les dommages directs pour la santé… Les chiffres, à nouveau avancés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) lors de l’ouverture de la COP27, sont vertigineux. Alors que le rendez-vous international s’achève le 18 novembre, le défi environnemental se fera-t-il une place dans les actions du secteur de la santé ? Car si l’OMS appelle à mettre la santé au cœur des négociations sur le climat, le secteur sanitaire ne peut plus ignorer son empreinte sur les changements climatiques.

En France, il serait à l’origine de près de 8 % du total national des émissions de gaz à effet de serre. Alors, des initiatives commencent à voir le jour. À l’exemple de ces généralistes mis à l’honneur dans notre dossier. Transport, déchets, prescriptions sont quelques-uns des axes d’amélioration sur lesquels ils agissent au quotidien. D’autres axes sont également identifiés, comme celui sur les locaux. Outre ces mesures individuelles, l’élan pourrait-il être collectif ? Les organisations travaillent dessus. À l’instar du Collège de la médecine générale, dont un des groupes de travail est consacré à la santé planétaire.

Le sujet sera-t-il au menu des négociations sur la future convention médicale ? Il a été intégré dans un des objectifs de Ségur dans la lettre de cadrage : « Les enjeux écologiques et de développement durable, l’implication des médecins dans la limitation de l’impact environnemental de leur activité, en particulier sur les enjeux de sobriété médicamenteuse, et dans la sensibilisation des patients sur l’observance des traitements, la bonne gestion des médicaments à leur domicile, ainsi que la prise en compte de l’environnement comme déterminant majeur de la santé devront également constituer une priorité pour les partenaires conventionnels », est-il écrit. S’il n’apparaît pas en tant que tel dans le calendrier présenté par l’Assurance maladie, peut-être sera-t-il abordé au travers de divers sujets, comme celui sur « qualité, efficience et pertinence des soins et santé publique », ou sur le « numérique », sait-on jamais…


Source : Le Généraliste