La publication des tarifs hospitaliers provoque traditionnellement une montée d'adrénaline parmi les responsables de l'hospitalisation. A cette occasion encore, le tollé est général à quelques jours de la publication par le gouvernement des tarifs hospitaliers pour 2017, qui déterminent une grande part de leur budget. L'ensemble des grandes fédérations hospitalières et médico-sociales se sont en effet alarmées mercredi de nouvelles contraintes budgétaires potentiellement "insoutenables".
Mais l'originalité de cette année est la démarche unitaire des hôpitaux publics comme des cliniques privées, une première. Dans un communiqué commun, la Fédération hospitalière de France (FHF), la Fédération de l'hospitalisation privée (FHP), la Fédération des établissements hospitaliers privés non lucratifs (Fehap) et Unicancer se montrent "très inquiètes de la contrainte inédite annoncée".
Soumis à une très "forte pression budgétaire" - le gouvernement veut réaliser quelque 10 milliards d'euros d'économies en santé sur la période 2015-2017-, les établissements de soins "apparaissent fragilisés", expliquent-elles. "La situation de l'investissement apparaît également très préoccupante, avec une contraction inédite" et la capacité d'innovation "est mise à mal", assurent les fédérations.
Dans le même temps, "les charges externes nouvelles et non financées" se sont accumulées, comme la revalorisation du point d'indice pour les fonctionnaires ou la réforme du temps de travail pour les urgentistes qui déstabilisent le public, selon Frédéric Valletoux, le président de la FHF. Après "deux années effroyables", le président de la FHP, Lamine Gharbi, espère quant à lui un "maintien des tarifs" et un "traitement équitable" entre les secteurs.
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