Journée santé morte en Charente lundi : les généralistes protestent contre les gardes

Publié le 01/07/2016
pds

pds
Crédit photo : SPL/PHANIE

Il vaudra mieux éviter de tomber malade lundi en Charente. En effet à l’appel de l’Association des médecins effecteurs de permanence des soins de Charente (AMEPS-16), 50 généralistes du département prendront part le 4 juillet à une journée santé morte. Les consultations déjà fixées seront assurées mais les appels sonneront dans le vide et ils seront renvoyés vers le 15.

Cette action de l’association intervient alors qu’elle est en conflit depuis plusieurs mois avec l’ARS Nouvelle Aquitaine concernant la permanence des soins ambulatoire. Dans un communiqué l’AMEPS-16 rappelle qu’il y a un an déjà : « lors du CODAMUPS (Comité Départemental de l’Aide Médicale Urgente) du 5 juin 2015 de la Charente, elle a interpellé les représentants de l’Etat sur les difficultés rencontrées par la médecine de premier recours, pour faire face à la fois à la continuité des soins (en journée, de 8H à 20H) et à la Permanence Des Soins Ambulatoire de 20h à 24H, compte tenu de la démographie médicale particulièrement déficitaire de la Charente ». À la suite de quoi l’AMEPS-16 avait formulé des propositions pour réorganiser la PDSA dans le secteur, des propositions auxquelles l’ARS « a choisi de rester sourde » précise l’association.

Depuis le 2 mai les généralistes charentais ont donc lancé une grève des gardes à laquelle l’ARS a pour l'instant répondu par des réquisitions. Cette journée santé morte est donc aussi pour l’AMEPS-16 une manière de protester contre « la réquisition abusive ». Déclencheur supplémentaire pour les médecins charentais : un généraliste du secteur est arrêté depuis peu suite à un malaise que l’association attribue à « une garde de trop ». 

L'UNOF soutient le mouvement engagé par les médecins de Charente. Dans un communiqué, le syndicat de Luc Duquesnel fait cette analyse : "Malgré la bonne volonté des médecins de Charente, l’Agence Régionale de santé Nouvelle Aquitaine a choisi de rester sourde aux propositions émanant des médecins de terrain qui sont attachés à leurs patients et souhaitent trouver une solution satisfaisante pour la population."


Source : lequotidiendumedecin.fr